mercredi, décembre 10, 2025
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Le Cameroun aligne ses lois Cemac sur les Partenariats Public-Privés (PPP) afin de booster les investissements publics

C’est à travers l’atelier mutualisation consacré à la transposition de la directive CEMAC sur les Partenariats Public-Privés (PPP) organisé le 9 décembre 2025 à Yaoundé.

L’atelier de mutualisation consacré à la transposition de la directive CEMAC sur les Partenariats Public-Privés (PPP) s’est tenu le 9 décembre 2025 à Yaoundé. En ouvrant les travaux, Paul Tasong, ministre délégué à l’Économie chargé de la planification, a replacé l’exercice dans le cadre communautaire : « Cet atelier avait pour objectif de s’assurer que les différents acteurs impliqués ont une base de compréhension partagée. Le Cameroun fait partie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale constituée de six États et nous avons un certain nombre d’acquis à protéger. Parmi ces acquis, il y a la monnaie : le franc CFA de l’Afrique centrale. »

La directive adoptée le 25 février 2025 vise à doter les six États membres d’un cadre juridique commun pour les PPP, afin d’harmoniser les pratiques de commande publique et de rendre les projets d’infrastructures plus attractifs pour les investisseurs. Le texte intervient dans un contexte marqué par un déficit massif en infrastructures de transport, d’énergie, de télécommunications et de services sociaux de base.

Pierre-Guillaume Boum Bissai, représentant résident de la CEMAC au Cameroun, a rappelé les contraintes qui ont conduit à l’élaboration du dispositif : « Le contexte qui a donné lieu à l’élaboration de cette directive est celui d’une Afrique centrale marquée par des défis financiers et structurels critiques. On parle d’un besoin massif d’infrastructures dans les domaines vitaux […]. Ce déficit infrastructurel s’accompagne d’un accès restreint aux financements lié à une capacité budgétaire limitée des États et à un manque de profondeur du marché financier sous-régional. » La Banque mondiale estime ce déficit à environ 2 500 milliards de FCFA par an.

Face à la faiblesse des ressources publiques et au coût de la dette, la CEMAC a retenu les PPP comme mécanisme pour attirer des capitaux privés dans le financement d’infrastructures. L’objectif est de définir des règles communes, de renforcer la transparence, de sécuriser les engagements contractuels et de rendre les projets structurants plus compétitifs.

Paul Tasong a insisté sur la dimension budgétaire du dispositif : « L’un des instruments à prendre en compte ici, c’est la politique budgétaire. Il est aujourd’hui connu que les pays en développement ont des difficultés pour accéder aux financements. Les pays de la CEMAC se sont mis d’accord sur le fait que pour résoudre cette contrainte, il faut trouver des sources alternatives comme les partenariats publics-privés. D’où la mise en œuvre de cette directive adoptée par le Conseil des ministres. Les États sont donc appelés à la transposer dans les différentes législations locales. »

La transposition nationale doit également moderniser les structures d’accompagnement, notamment le Comité d’Appui à la Réalisation des Partenariats Public-Privés (CARPA), afin d’assurer un pilotage institutionnel plus rigoureux et de limiter les risques financiers pour l’État.

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