La surpopulation dans les salles de classe inquiète

Aussi bien dans les établissements publics que dans le privé, le nombre d’élèves dans les salles de classes dépasse largement le quota prescrit par le ministère des Enseignements secondaires.

Les effectifs pléthoriques dans les salles de classes des établissements scolaires au Cameroun font craindre. Aussi bien dans les établissements publics que dans le privé, la surpopulation dans les salles de classe a atteint la cote d’alerte. Et ce sont les établissements de référence qui ont la palme d’or des classes les plus peuplées. Au lycée Leclerc de Yaoundé, les classes de 3e, 1ere, et terminale ont en moyenne 90 élèves chacune. « Ce sont les classes les plus pris é e s », confie un senseur en service dans cet établissement. « Certaines salles ont autour de 100 élèves, d’autres en ont un peu moins, environ 9 0 », informe-t-il. Mais la classe qui bat tous les records au Lycée Leclerc, « c’est la 1ere A4 mixte (Espagnol, Allemand et Arabe), elle compte 156 élèves et certains sont assis à même le sol », faute de tables-bancs, alors que d’autres se serrent à trois sur un banc prévu pour deux élèves. Au lycée de Mendong, les effectifs n’atteignent pas la marge de 100 élèves par classe, mais tournent au niveau de 85 élèves. Ce ne sont pas seulement les lycées qui sont concernés par ces effectifs pléthoriques, les collèges sont aussi dans le bain. Si les effectifs sont colossaux dans toutes les classes dans les lycées, au sein des collèges, ce sont les classes intermédiaires qui comptent le plus d’élèves. Au collège Vogt par exemple, le nombre d’élèves dans les classes d’examens ne dépasse pas 70, alors que dans les classes intermédiaires on retrouve des effectifs de 79 élèves comme en 4me F, ou même de 80 élèves. La situation au collège Saint Benoit de Mvolyé est encore plus alarmante. Les effectifs dépassent le taux de 100 élèves dans les classes intermédiaires. La 5eme classique compte 102 élèves. C’est presque le même effectif que l’on retrouve dans les autres classes de 5ème. Mais dans les classes d’examen, le nombre d’élèves est revu à la baisse. Un conseiller d’orientation rencontré explique que les collèges privés ont opté pour ces méthodes parce qu’ils veulent mieux suivre les élèves des classes d’examen, afin d’avoir de bons résultats aux examens officiels, « des résultats qui permettent souvent aux parents d’évaluer la qualité de l’enseignement d a n s la plupart des établissements »
LE taux D’échecs aux examens La cause principale des effectifs pléthoriques dans les établissements, notamment dans les classes de première est liée au taux de réussite qui a été très faible cette année. Le 31 juillet dernier, l’Office du Bac publiait les statistiques des examens du probatoire session de juin 2019. Selon les chiffres rendus publics par le directoire chargé des examens du second cycle de l’enseignement secondaire au Cameroun, le taux de réussite au probatoire s’élevait à 43.82 % seulement. L’office du Bac indiquait que sur 161 267 candidats ayant composé dans l’ensemble du pays, seul 70 678 ont été déclarés admis. Un taux de réussite relativement en baisse par rapport à celui enregistré en 2018 (54.87 %). Au faible taux de réussite scolaire, vient s’ajouter la crise qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et qui a poussé 6000 écoles à fermer les portes selon l’Unicef. Cette situation de guerre a aussi mis près de 600 000 enfants en situation de non scolarisation.

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