La croissance passera de 1,3 % en 2021 à 2,7 % en 2022

Les perspectives macroéconomiques de la sous-région restent cependant sujettes à des risques liés à la crise sanitaire, sécuritaire ainsi qu’au retard dans la mise en œuvre des réformes avec le FMI.


Les experts de la Communauté Economique et monétaire de l’Afrique Centrale ( Cemac) sont plutôt optimistes pour la santé économique de la sous-région. Ce, malgré, la pandémie du covid-19 qui a aggravé la contreperformance de la production pétrolière au Congo, Gabon et Tchad ainsi que les activités gazières au Cameroun et en Centrafrique. En plus des menaces sécuritaires dans le bassin du Congo, en RCA et dans certaines régions du Cameroun. Le rapport de la surveillance multilatérale et les perspectives pour 2020 et 2021, laissent voir une amélioration de la situation macro-économique dès la fin de cette année et en 2022.

S’agissant des finances publiques par exemple, le solde budgétaire global, base engagements, dons compris resterait déficitaire en 2021 et 2022 comme c’est le cas depuis 2012. Mais, son déficit repartirait légèrement à la hausse pour atteindre 2,1% du PIB en 2021 avant de revenir à 1,7% en 2022. « Cette légère remontée du déficit budgétaire global serait la résultante d’une hausse plus prononcée des dépenses budgétaires comparée avec les recettes totales. », indique le document qui fait la même simulation pour le solde budgétaire de référence. Il se détériorerait en 2021 avec un déficit à 3 ,3% du PIB mais se contracterait en 2022 pour revenir à 1,9% du PIB. Ceci, du fait d’ « une nette maitrise des dépenses publiques combinée avec la poursuite des efforts consentis dans la mobilisation des recettes hors pétrole ».

Pour les transactions avec l’extérieur, le déficit de la balance courante transferts publics inclus se stabilise à 4,8% du PIB en 2021 avant de progresser pour atteindre 5,0% du PIB en 2022. Le solde de la balance des paiements quant à lui resterait déficitaire en 2021 comme en 2020 avant de devenir excédentaire en 2022. Il serait financé par la variation des réserves officielles (y compris les premiers décaissements du FMI) ainsi que les allègements et annulations de la dette de 283,4 milliards de francs CFA espérés dans le cadre du traitement des dettes du Congo, du Tchad et du Cameroun. Pour ce qui est de la situation monétaire, les réserves extérieures en termes de couverture des importations et du service de la dette extérieure reviendraient à 3,7 mois à fin décembre 2022 après 3,1 mois à fin décembre 2021 d’après le document. Ces bonnes perspectives se fondent cependant sur deux hypothèses. Si la pandémie s’atténue avec des campagnes de vaccination et si l’on mobilise plus de financements extérieurs exceptionnels. Des risques majeurs subsistent donc. Le risque d’une nouvelle vague de contamination conduirait à la restauration des mesures de confinement et un nouvel affaiblissement des cours du pétrole brut. Un retard dans la mise en œuvre des programmes avec le FMI ralentirait aussi les efforts. De même, la persistance des tensions sécuritaires est redoutée. Car, elle impacterait la mobilisation des recettes fiscales et douanières et engendrerait une augmentation des dépenses de sécurité avec effet sur les dépenses publiques d’investissements.

Par Tatiana Meliedje

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