Internet : ces obstacles à l’économie numérique

Les coupures d’électricité, la mauvaise qualité d’internet, le coût élevé des forfaits sont cités par plus de 50 % de personnes interrogées dans une enquête réalisée dans 6 villes du Cameroun.

La qualité du service internet reste un défi majeur pour l’activité économique au Cameroun. 80% des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête réalisée par une organisation de la société civile accusent les mauvais services internet. La mauvaise infrastructure internet est quant à elle relevée par 76% des personnes qui en outre se plaignent de la concentration des investissements dans les grandes villes. Pendant que les zones rurales sont desservies. Le coût élevé des forfaits de données/appels est également pointé du doigt par plus de la majorité des enquêtés, soit 75%. Cela, même si les tendances sont relativement abordables, car variant en fonction des expériences individuelles, du niveau/sources de revenus, du pouvoir d’achat et du fournisseur de service. En effet, 44% des personnes interrogées pensent que les forfaits internet sont extrêmement chers, tandis que plus de la moitié les trouvent abordables. 54% en réalité disent dépenser entre 100 et 500 FCFA par jour pour les appels et les services Internet, 27% déclarent y consacrer entre 600 et 1000FCFA et 8% pour 1100 et 1500 francs. Il est tout de même à remarquer que le coût d’internet reste plus cher au Cameroun comparé à l’Afrique de l’Ouest. Le rapport d’enquête souligne que ces résultats corroborent ceux de la Fédération des associations camerounaises de consommateurs ou d’utilisateurs de produits et services TIC (Factics). Cette dernière avait indiqué que « le coût des communications électroniques dans les ménages est en moyenne trois fois plus élevé que celui de l’électricité et dix fois plus élevé que celui des factures d’eau » au Cameroun.

Outre le coût et la mauvaise qualité d’internet, les résultats de cette enquête de terrain soulignent d’autres défis à l’accessibilité de l’internet au Cameroun. Il s’agit notamment des coupures d’électricité constantes relevées par 81% des personnes, les services internet limités (65%), le piratage informatique (62%), la limitation de la vie privée (55%) et la surveillance par l’Etat (48%). Ce qui constitue les principaux obstacles aux activités numériques.

Cette enquête a été réalisée au mois de Juin 2021 par l’Association pour le développement intégré et la solidarité interactive (ADISI-Cameroun). Il s’agit d’une organisation de la société civile basée à Douala qui milite pour la défense de certains droits comme l’accès à l’information et la liberté d’expression. 602 répondants ont participé à cette enquête de terrain menée dans six (6) villes et régions du pays. A savoir, Yaoundé, Douala, Buea, Bamenda, Bafoussam, et Maroua, représentant respectivement les régions du Centre, du Littoral, du Sud-Ouest, du Nord-Ouest, de l’Ouest et de l’Extrême-Nord.

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