Hausse du prix du ciment. La mise en garde du gouvernement

Le ministre du commerce dénonce la décision des cimenteries d’augmenter le prix du sac de 500 francs et 300 francs tandis que les pourparlers sont encore en cours avec les autorités.

Luc Magloire Mbarga Atangana dit avoir des éléments écrits qui révèlent que les sociétés productrices de ciment ont décidé de « façon concertée » de procéder à l’augmentation du prix de vente du ciment. Ceux-ci seraient de 500 et 300 FCFA par sac selon le type de ciment, indique le ministre du Commerce, dans une correspondance adressée aux Directeurs Généraux de ces entreprises.  

Les producteurs de ciment avaient en réalité sollicité l’aide du gouvernement comme d’autres filières, face à la flambée des prix des matières premières et du fret maritime du fait de la pandémie. Le prix du clinker, principale matière première dans la fabrication du ciment, est passé de 58 euros en janvier 2021 à 90 euros en août  de cette année. Cimencam  par exemple était sur le point de procéder à la hausse des prix en juillet dernier, avant de recevoir un rappel à l’ordre du ministre qui menaçait de sceller ses installations. Après des échanges avec le gouvernement, le calme s’était rétabli.  Mais les discussions sont toujours en cours. Car,  les industriels demandaient aux autorités de supporter la filière pour éviter des répercussions sur le consommateur en termes de hausse de prix. « La survie des cimenteries en dépend », avait déclaré Bertrand Mbouck, DG de Dangote, porte-parole de la filière. Cependant le gouvernement insiste pour que la hausse des prix de vente ne soit pas opérée.  En contrepartie, le gouvernement a ouvert des concertations pour trouver des mesures de soutien à la filière. En attendant l’aboutissement de ces pourparlers, le ministre invite les acteurs à garder les prix habituels.  D’où sa mise en garde contre  l’augmentation «unilatérale du prix» qui aurait été décidée par les acteurs.

Luc Magloire Mbarga Atangana rappelle ainsi les dispositions légales en la matière. Notamment la loi n° 98/013du 14 juillet 1998 relative à la concurrence, en particulier celles  traitant de la question  des ententes sur les prix, tarifs, barèmes ou escomptes. Il fait aussi allusion à la procédure en matière de prix concertés. En l’occurrence, la loi n° 2015/018 du 21 décembre  2015 régissant l’activité commerciale  au Cameroun.

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