France-Cameroun : prémices positives de la « Commission mémoire »

Blick Bassy et Karine Ramondy viennent de terminer une semaine de travail préalable à Yaoundé.

Blick-bassy et Karine Ramondy à Yaoundé (Ph Actu Cameroun)

Après un séjour d’une semaine au Cameroun, Karine Ramondy est optimiste quant à l’issue du travail de la « Commission mémoire » chargée de revisiter le passé colonial du Cameroun : « nous avons reçu un accueil chaleureux de la part des autorités, et notamment les ministres de la culture ce matin, qui nous a assurés que les archives nationales seront mises à notre disposition. En France, elles le sont déjà, après 50 ans, mais certaines restent non déclassifiées », a rapporté l’historienne française à l’entame de la conférence de presse qu’elle a donnée avec Blick Bassy avec qui elle copréside cette commission. Se satisfaisant déjà des « bons rapports » qu’elle entretient avec la directrice des Archives nationales. Les deux personnages ont rencontré notamment le ministre de l’Administration territoriale et celui de la Culture. « Le ministre de la Culture nous a promis son soutien dans la constitution du Comité des sages qui comprendra des chefs traditionnels et des personnalités qui pourront être des facilitateurs dans la recherche et les rencontres avec les sources», a ajouté Blick Bassy. Les coprésidents venus « prendre des dispositions pour nous assurer que les membres de la commission pourront facilement avoir accès aux », n’ont cependant rencontré les autorités du ministère de la Défense, mais « nous avons pu obtenir des garanties nécessaires des plus hautes autorités du pays ; maintenant si le moment venu certains acteurs refusent de parer, on ne va pas leur forcer la parole », souligne Karine Ramondy.

L’historienne française a rassuré l’opinion que « notre nomination est le fruit des concertations entre la France et le Cameroun ; et moi particulièrement, c’est une occasion unique car vous ne pouvez pas imaginer combien de mes projets sont restés bloqués faute de pouvoir accéder à certaines informations ». Ajoutant que « nombre d’historiens même ont accepté de faire partie de cette équipe sur la base de la confiance qu’ils ont en moi». De toutes les façons, « c’est un travail de chercheurs encadré par des politiques, mais déjà, vous pouvez compter sur ma pugnacité pour que cette mission soit une réussite », a garanti Karine Ramondy.

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