Football professionnel : Semengue et Franck Happi s’accordent sur leurs désaccords

Les deux parties continuent la guéguerre à quelques jours du démarrage de la saison.

Il est difficile de parier que la saison 2019 démarrera le 26 janvier prochain comme annoncé au sortir du Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) du 11 janvier 2019. Au sortir d’une réunion de crise tenue ce 19 janvier à Yaoundé, le Syndicat des clubs d’élite de football du Cameroun (Sycec) laisse planer le doute sur son engagement à reprendre les chemins des stades. Si Franck Hilaire Soho Fanguem dit Franck Happi et ses camarades s’alignent sur les résolutions de la réunion tripartite Lfpc-Sycec-Fécafoot du 4 janvier dernier, duquel est issu le planning de la saison arrêté par le Conseil d’administration de la Ligue, et « prennent acte de la modification du format de la compétition, dans le souci de respecter l’arrimage du Cameroun au calendrier international de la CAF et vu le retard accusé quant au démarrage du championnat », ils continuent de poser des préalables à la relance des championnats. Notamment la tenue d’une assemblée générale de la Lfpc, préalable à la reprise des championnats, comme le prévoient les Statuts de la Ligue, et réitérés par la Tripartite. Assemblée au cours de laquelle les résolutions du Conseil d’administration devraient être entérinées, soulignent-ils. En attendant, le Sycec n’approuve pas les Règlements des championnats arrêtés par la Lfpc. Le Syndicat les trouve « caduques », à partir de la réserve émise par le Comité exécutif de la Fécafoot après l’adoption de ces règlements. Une résolution et non des moindres, la dénonciation du maintien par le général Pierre Semengue, de ses plaintes contre certains présidents de clubs qui l’auraient menacé de mort (Faustin Domkeu et Alexandre Gaspard Owona). Le Sycec croyait que le patron de la Lfpc suivrait la voie pacifiste obtenue par Séidou Mbombo Njoya, le nouveau président de la Fécafoot, lors de la tripartite. Au contraire, selon une source crédible, l’homme « a rangé les lettres d’excuses rédigées par ses adversaires, dans les pièces à convictions à remettre au procureur ». Une trahison pour ceux qui croyaient avoir fumé le calumet de la paix avec le président de la Ligue.

Radicalisation

Du coup, la hache de guerre est en cours de déterrement. Et le Sycec ouvre les tiroirs pour ressortir tout ce qui peut servir à coincer l’adversaire. Les syndicalistes qui font le constat de la présence d’intrus dans le conseil d’administration (membres ne représentant plus des clubs affiliés aux championnats professionnels), déplorent la mise à l’écart de leur président lors de la dernière assise de la Lfpc. Si le retour de Pauline Manguele, l’ex secrétaire générale, n’est plus exigé, le Sycec continue de « dénoncer le caractère non fondé du recrutement au sein du secrétariat général de la Ligue ». Ce qui à leur goût, « entraîne une modification de l’organigramme et une augmentation des charges financières malgré la santé financière fragile de la Lfpc ». Les 23 membres présents ou représentés à cette réunion sont convaincus que l’assemblée générale tant sollicitée sera l’occasion « d’assainir le climat, restaurer la confiance et assurer un fonctionnement institutionnel plus performant » à la Lfpc. L’on y programme également l’élection des délégués de la Ligue à l’assemblée générale de la Fécafoot. Ceux choisis par le général ayant été rejetés par le Comité de normalisation, au motif qu’ils n’ont pas été élus par leurs pairs, conformément aux textes de la Fécafoot. Franck Happi et Alexandre Owona désignés comme les représentants du Sycec au comité ad hoc devant réfléchir sur l’avenir de la Lfpc, ont trouvé un autre terrain de combat contre un adversaire qui recule très souvent, sans se laisser abattre.

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