Attendu depuis des mois, le Tribunal arbitral du sport (TAS) vient de sévir : « L’appel déposé par la Ligue de football professionnel du Cameroun à l’encontre de la décision de la fédération camerounaise de football du 4 novembre 2020 est recevable». Mais le général Pierre Semengue ne peut jubiler. En même temps, le tribunal suprême du sport mondial dit que cet appel est « rejeté». Et du coup, « la décision de la Fédération camerounaise de football du 4 novembre 2020 est confirmée », clarifie l’arbitre unique Me Alexander McLin. En clair, la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) perd ses compétences en qualité d’organisateur des championnats professionnels de football au Cameroun.
Non seulement l’instance dirigée par le général Pierre Semengue perd la partie, mais doit en même temps payer l’intégralité des frais d’arbitrage. Et devra verser la somme de 5000F suisse à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) en guise de participation auxdits frais. C’est l’aboutissement d’un long processus judiciaire qui dure depuis le 4 novembre 2020 lorsque la Fécafoot a décidé de retirer l’organisation des compétitions professionnelles internes à la LFPC. A quelques mois de la fin du mandat de Pierre Semengue.
Et justement, le général à la retraite ne compte pas capituler. L’homme qui avait déjà promis d’aller jusqu’au TAS dans ce dossier, vient de confirmer qu’il attaquera la décision. « Compte tenu de la situation juridique douteuse de l’exécutif de la Fécafoot, élu le 12 décembre 2018 et dont l’élection a été annulée par le TAS le 15 janvier 2021, un appel sera introduit auprès du Tribunal fédéral suisse dans les meilleurs délais possibles », annonce le président de la LFPC.