Cameroun-Finances publiques : le gouvernement prépare son budget 2023

près de cinq textes ont été soumis à cet effet à l’appréciation des experts, lors d’un séminaire organisé par le ministère des finances les 19 et 20 juillet 2022 à Yaoundé.

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Louis Paul Motaze

La loi de finances 2023 est en gestation. Un séminaire y relatif a été organisé par le ministère des Finances les 19 et 20 juillet 2022 à Yaoundé. Pas moins de cinq textes ont été passés au peigne fin au cours de ces travaux qui ont mobilisé de nombreux experts. Notamment, le contexte macroéconomique et les orientations de politique budgétaire pour l’exercice 2023 ; l’optimisation des recettes non fiscales ; la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) ; les éléments d’optimisation de la budgétisation en matière de dépenses publiques et l’amélioration de la qualité des documents budgétaires. Présidée par le ministre des Finances Louis Paul Motaze la cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence d’un aréopage des membres du gouvernement, ainsi que des présidents des Commissions des Finances et du Budget (CFB) de l’Assemblée Nationale et du Sénat, et des représentants des partenaires techniques et financiers.


Dans son propos liminaire, le patron des Finances a rappelé que la préparation du budget de l’Etat au titre de l’exercice 2023 se fait dans un contexte socioéconomique budgétaire morose, marqué par une contraction de l’activité économique, occasionnant ainsi une diminution des ressources propres de l’Etat. En conséquence, il a révélé que l’objectif poursuivi par le gouvernement au travers de la SND30 est la transformation structurelle de l’économie camerounaise, par le biais d’accélération d’une industrialisation.

« Le budget 2023 devra permettre à l’Etat de s’engager résolument dans une préparation de restriction et d’apurement de la dette intérieure due aux entreprises locales »

Louis Paul Motaze


Politique et stratégie


A ce titre, la politique d’import-substitution devra orienter les choix stratégiques et opérationnels, afin d’accroitre la production agricole et pastorale locale, ainsi que l’émergence des industries locales de production pharmaceutiques et de transformation du bois. Quant aux dépenses, la, priorité sera accordée à la mise en fonctionnement des grands projets de première génération, la mise en œuvre les recommandations formulées par nos partenaires au titre de la récente revue du Programme Economique et Financier (PEF) en cours, visant le renforcement de notre fiabilité extérieure. Aussi, la mise en route de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) et de la réforme de la commande publique. Mais également à la mise en place du programme de réduction des importations des denrées alimentaires (riz, mais, poisson, lait, mil/sorgho, blé…), pour améliorer la balance commerciale. « Le budget 2023 devra permettre à l’Etat de s’engager résolument dans une préparation de restriction et d’apurement de la dette intérieure due aux entreprises locales », souhaite Louis Paul Motaze. Face à ces orientations, le ministre a identifié certains défis pour un environnement socioéconomique permettant d’atteindre les objectifs fixés. Pour ce faire, il a souligné la nécessité de financer le plan de reconstruction et de développement des régions du pays affecté par des crises sécuritaires et politique, d’approfondir le processus de décentralisation, par une plus grande allocation des ressources budgétaires aux communes et aux régions. Pour clore son propos, le trésorier national a invité l’ensemble des administrations à contribuer pour que le projet de loi de Finances soit déposé dans des délais qui facilitent son exploitation par l’Assemblée Nationale et le Sénat.

Par Axel Abanda

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