Filière Bananes.Un besoin de 1000 hectares de terre pour une véritable relance

Les acteurs de la filière sont en quête d’espaces arables pour accroître les volumes et atteindre le niveau de production d’antan, grâce à la reprise de la production de la CDC et l’extension de Boh Plantions Limited dans le moungo.

La filière Bananes retrouve peu à peu son dynamisme après quelques années d’incertitudes du fait de l’arrêt des activités d’un des principaux producteurs, la Cameroon Development Corporation (CDC) pour des raisons d’insécurité. Ce dernier de nouveau opérationnel, même si sa production n’est pas encore optimale, en plus de de Boh Plantations Limited (BPL) permet d’envisager des couleurs dans ce secteur.  Le défi actuel de la filière selon l’Association Bananière du Cameroun (ASSOBACAM) est l’accroissement des volumes qui ont chuté à cause de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. Avant la survenue de cette crise, le volume de bananes produit annuellement atteignait 300 000 tonnes mais il se situe aujourd’hui autour de 200 000 tonnes alors que la banane est le troisième produit d’exportation du Cameroun.  « Aujourd’hui la production est en train de reprendre à la CDC. Elle doit être à 850 hectares aujourd’hui. De 0 à 850 ça amène quand même une certaine production. Nous pensons que d’ici 2030 on pourra retrouver le niveau d’antan de la production de la CDC. Donc on aura au moins 150 mille tonnes de bananes supplémentaires qui viendront s’ajouter aux 180 000 tonnes de la PHP.  A côté de cela on a PBL qui poursuit aussi son extension du côté du Moungo.  Cela permettra également de retrouver ces volumes. », explique Joseph Owona Kono, président de l’ASSOBACAM.

Seulement, il se pose un problème de terre surtout qu’il ne faut pas seulement de l’espace, mais celui-ci doit répondre à certaines exigences. « Il faut trouver des terres situées à un maximum de 100 km du port d’embarquement. Par ce qu’après vous avez des problèmes de conservation, Il faut des sols poreux, qui ne retiennent pas de l’eauMais on a l’accompagnement de l’Etat pour rechercher des terres propices. C’est une prescription du chef du gouvernement au mindcaf et au minader pour que nous puissions trouver ces terres », précise Owona Kono.

En attendant de trouver ces 1000 hectares supplémentaires, la PHP va louer 600 hectares à la CDC pour faire une extension à Mondoni dans le sud-ouest. Ce qui va également contribuer à l’accroissement des volumes et permettre d’augmenter les exportations de ce produit qui ont par exemple chuté de 10% le mois de mai 2022. Le Cameroun a exporté 16 505 tonnes de banane contre 18 247 tonnes le mois précédent, soit un recul de 1 742 tonnes.  13 623 tonnes pour les Plantations du Haut Penja (PHP), la CDC, 1 805 tonnes et la Boh Plantation 1 077 tonnes selon les données de l’assobacam.  Ces chiffres affichent cependant largement une progression par rapport à la même période l’année dernière. 

En dehors de la recherche des terres pour augmenter les volumes, un autre défi, c’est le maintien de la qualité, l’amélioration des conditions permanentes des travailleurs. La filière bénéficie de l’accompagnement de l’Union Européenne. Un programme de titularisation des dockers pour la manutention au terminal fruitier du Port de Douala qui vient d’être modernisé par l’UE est en cours et va permettre de créer des emplois fixes à ces ouvriers qui vont généralement d’un quai à un autre. 

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