Fédérations sportives: le gouverneur du Centre coince les fraudeurs

Dans un message porté adressé aux sous-préfets de la région du Centre, le gouverneur instruit de toujours solliciter  » avis formel et technique délégués régional et départementaux » avant d’autoriser toute assemblée générale des fédérations sportives civiles nationales. Ce  » afin d’éviter les troubles à l’ordre public », mais aussi  » des accusations de partie pris de l’Etat par l’un ou l’autre camp opposé », justifie Naseri Paul Béa.

La sortie du gouverneur du Centre

Cette sortie du patron de l’administration territoriale dans la région abritant la capitale, va à n’en point douter conforter le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) dont l’autorité est de plus en plus fragilisée par les fédérations sportives. En effet, beaucoup d’exécutifs sortants de fédérations ont outrepassé la circulaire ministérielle encadrant les processus électoraux dans les fédérations. Laquelle prescrit de surseoir aux suspensions, le temps des élections. A la Fédération camerounaise de rugby (Fecarugby) par exemple, une dizaine de cadres issus du Comité exécutif et du staff technique ont été suspendus avant l’élection. Plus grave, l’instruction ministérielle est de plus en plus galvaudée. Certaines assemblées générales ont été tenues dans l’irrespect de la loi de 90 portant Régime des manifestations publiques (changement de jour, de lieu,…) ou d’ordre du jour. On l’a vu à la Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley).

Et au moment où l’on amorce la dernière ligne droite, la tension monte davantage. Certaines fédérations n’hésitent pas à se lancer dans un passage en force. On a vu la Fecavolley programmer son assemblée générale élective ce 27 décembre 2022 à Mbalmayo, avec comme délégués des personnes contestées par l’assemblée générale de 2013. Sur la base des statuts révisés en 2018 que conteste Archange Me Samba, candidat déclaré contre Julien Serge Abouem. Au cours d’un point de presse vendredi dernier à Yaoundé, l’avocat au Barreau du Cameroun a promis que  » tous les délégués de 2013 prendront part aux travaux » de Mbalmayo. Faisant peser une menace de troubles sur les travaux. D’autant plus qu’en face, l’exécutif sortant n’entend pas écouter les voix discordantes et tient à aller au bout de son action.

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