Fécafoot : Samuel Eto’o vers la sortie ?

Le verdict de l’affaire qui oppose la Fédération à une partie de l’Assemblée générale de 2009 au TAS s’annonce pour bientôt et pourrait être fatale.

Les signaux ne sont pas au vert pour Samuel Eto’o à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Le spectre de l’annulation du processus électoral qui a conduit à l’élection de l’ancien capitaine des Lions indomptables plane sur le ciel camerounais. L’Accord transactionnel conclu par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) entre Emmanuel Maboang Kessack et l’actuel locataire de la Tour de Tsinga a pourtant ramené une certaine sérénité chez les partisans de l’élu du 11 décembre 2021. Protocole conclu de justesse entre deux anciens candidats à l’élection fédérale dont l’un avait déjà obtenu de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) l’arrêt du processus électoral dès la publication du collège électoral au niveau départemental, alors que l’autre s’était contenté de dénoncer aux niveaux du gouvernement, de la Confédération africain de football (CAF) et de la Fédération internationale de football association (FIFA), les « nombreuses irrégularités » qui entachaient ce processus électoral, avant de parvenir à gagner la partie. Le héros de la Coupe du monde 1990 qui avait eu gain de cause devant la CCA, a ainsi eu l’amabilité d’abandonner la voie du tribunal alors que le président intérimaire de la Fécafoot avait fait appel au TAS, dans l’espoir d’une issue contraire. Samuel Eto’o qui a succédé à Séidou Mbombo Njoya, n’a pas voulu jouer au pari.

Mais la partie n’est pas terminée car l’affaire Maboang n’était pas la seule qui maintenait le suspens sur le sort de l’ancien capitaine des Lions indomptables à la tête de la Fécafoot. Avant Maboang, 44 membres de l’Assemblée générale de 2009 dont Pierre Ndjili Ndengue, Akoué Domingo, avaient déjà attaqué le processus électoral dès la tenue de l’Assemblée générale (AG) de juillet 2021 qui a adopté les textes devant encadrer le dernier processus électoral. Le patron intérimaire de la Fécafoot avait tourné la page de l’AG de 2009 qui est régulièrement convoquée depuis 2013 pour cet exercice, chaque fois qu’une élection est annulée à Tsinga. Ce, sur la base du principe du statu quo ante qui veut qu’en cas d’annulation de l’élection, le dispositif existant avant ladite élection retrouve compétence, le temps de la transition. Séidou Mbombo Njoya avait alors composé une nouvelle équipe sur la base du dernier championnat qu’il avait organisé 44 membres de l’AG 2009 se sont révoltés et ont saisi la CCA qui leur a donné raison, mais le Comité intérimaire a poursuivi la partie, en attaquant la décision de la CCA au TAS. Sauf qu’il n’a pas payé ses frais de procédures, avant d’être éjecté de Tsinga. La nouvelle équipe ne s’est pas elle aussi exécutée, malgré les relances du TAS. Pour plus tard solliciter un délai supplémentaire. Le TAS a dit niet !

Accord transactionnel

Entre temps, les négociations engagées avec l’AG 2009 représentée par Abdouraman Hamadou à qui mandat a été confié de défendre les intérêts dans les procédures judiciaires, Samuel Eto’o s’est replié sur une partie de cette AG, constituée essentiellement de personnes n’ayant pas appartenu au groupe des 44 ayant saisi la CCA, mais en y associant quelques défections. Ces derniers ont scellé un pacte avec le nouveau patron de Tsinga, pour se désolidariser d’Abdouraman Hamadou, et écrire au TAS pour solliciter le retrait des procédures pendantes. En vain. Un trouble naîtra de l’Accord transactionnel du 14 avril 2022 entre Maboang Kessack et Samuel Eto’o (et qui a vu l’adhésion de la CCA), tant le TAS indiquait que cet accord emportait un certain nombre de procédures pendantes à Lausanne. Mais dans le document, il est clairement dit que cet accord ne joint pas la procédure 8338, celle engagée par l’AG 2009. L’affaire s’est donc poursuivie, et les parties s’accordent à croire que le verdict est attendu très bientôt, ce mois d’avril 2022. Et pourrait logiquement épouser celui de la CCA. Si tel est le cas, Samuel Eto’o qui a engagé des actions d’éclat dans la marche du football camerounais, devrait plier bagages et attendre un nouveau processus électoral, que devrait organiser une équipe transitoire.

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