Fécafoot : La Fifa entre le marteau et l’enclume

L’inévitable prorogation sur fond d’incertitudes sur le sort des normalisateurs.

A moins d’une semaine de la fin du mandat du comité de normalisation, il est certain que la Fifa ne peut pas encore siffler la fin de la transition. Les deux principales missions étant encore à engager : la révision des textes et l’organisation des élections. Du coup, la confiance semble s’être effritée entre les patrons de la Fécafoot et le monde du football. « La légitimité des membres du Comité de normalisation vient de la Fifa qui les a nommés. S’ils partent après le 31 août qui va diriger la Fécafoot ? », se demande Parfait Siki. Pour le chef du département communication de la Fécafoot, « tout dépend de la Fifa ». Ici, on parle d’un nouveau calendrier électoral en attente de validation par la Fifa. Mais les pourfendeurs sont formels : « Depuis le 12 février, ils n’ont plus de légitimité. Le conseil de la Fifa s’est réuni pour les nommer en 2017. Parallélisme de forme, le même dispositif devrait proroger leur mandat. Mais Veron-Mosengo est venu faire une déclaration et sur le site de la Fifa, il n’y a aucune trace d’un acte du genre », faisait déjà observer en février Abdouraman Hamadou, le président d’Etoile filante de Garoua par qui sont arrivées la déchéance de Tombi à Roko et la normalisation, version Happi, décidée le 23 août 2017. L’ancien directeur du cabinet d’Iya Mohamed veut une copie claire et sans ratures.

Sur la piste d’anciens Lions indomptables

Entre temps, Me Happi s’est mis à dos le gouvernement. Après avoir pris des libertés sur le dossier de l’entraîneur des Lions indomptables, l’homme ne s’est pas exécuté suite à la demande du ministre des Sports et de l’éducation physique, de recevoir de la Fécafoot une copie du projet des textes élaborés par la normalisation. Un affront contre un Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt s’appuyant sur la nouvelle loi sportive, qui accorde plus de pouvoirs à la tutelle. Laquelle doit élaborer des statuts types pour les fédérations, en même temps qu’elle devra garantir la caution gouvernementale dans le processus électoral.
Prosper Nkou Mvondo, le président de Ngaoundéré Fc, est en embuscade. « Nous attendons que le Comité de normalisation se prononce sur les textes et le processus électoral parce que pour nous le débat se trouve à ce niveau ». cet autre contestataire tient à faire appliquer ses « 5 sentences » obtenues depuis 2013 au Tribunal arbitral du sport (TAS) et à la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). « Ils doivent appliquer la loi de 2011 et les statuts de 2012 puisque c’est sur la base de ces textes que nous avons obtenu l’annulation des élections », explique-t-il.

Entre temps, la Fifa sera devant le TAS le 11 septembre pour la plainte d’Abdouraman contre la prorogation du mandat de la normalisation, fin février dernier. Au lendemain du 31 août 2018, l’instance faitière du football mondial devra prendre un nouvel engagement à la tête de la Fécafoot. Des sources attribuent à Bidoung Mkpatt le souci de confier la conclusion de la transition à d’anciens Lions indomptables. Un clin d’œil aux dirigeants actuels de la CAF et de la Fifa qui souhaitent accorder plus de place aux footballeurs dans l’administration du football. Sauf que « ceux consultés ne s’accordent pas sur celui qui dirigera », apprend-on. Gérémi Njitap et Joseph Antoine Bell, pressentis pour cette tâche, seraient « intéressés par un mandat électif », souffle-t-on.

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