Et pourtant ce bureau commence à lui être étroit

« Une fois de plus la montagne va accoucher d’une souris ». La menace sous forme de prédiction est de Christian Mballa Mekongo, parlant du processus électoral à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Ce proche d’Abdouraman Hamadou est certain que le processus électoral qui sera engagé dimanche prochain, sera annulé. Par les soins de l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (Acfac), sous la conduite du président d’Etoile filante de Garoua. Ladite association ayant déjà contesté le collège électoral : « ce collège électoral est truffé de clubs fictifs ; les mêmes que la normalisation précédente avait laissés élire M. Tombi à Roko», dénonce Abdouraman Hamadou. Malgré que des corrections aient été faites, sur la base des contestations. « Les collèges électoraux finaux sont totalement viciés ; par conséquent ils constituent une cause de nullité absolue du processus électoral », garantit Mballa Mekongo. Dans ce camp qui conteste la transition telle que menée par les deux équipes de normalisation et cautionnée par la Fédération internationale de football association (Fifa), on répète régulièrement que « les mêmes causes produisent les mêmes effets », et on ne change pas alors la méthode qui a jusqu’ici produit les mêmes conséquences.

Happi sur les pas d’Owona

Ainsi, l’Acfac a déjà saisi la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), en annulation des textes adoptés le 10 octobre dernier. Estimant que le quorum des 2/3 requis pour adopter lesdits textes n’a pas été atteint. Par ailleurs, dans un courrier adressé au président du Comité de normalisation, le président d’Etoile filante de Garoua exige la publication des statuts « qui sont censés encadrer le processus électoral ». Les opposants aux normalisateurs tiennent à faire entendre leur voix. Le principe semble être « le chaos à défaut de nous ». En tout cas, « si Me Happi s’entête à avancer sans écouter les sirènes comme l’a fait en son temps le Pr Owona, il subira le même sort : nous ferons annuler ces élections », a promis depuis des semaines Abdouraman Hamadou. Lui qui avait déjà attaqué la première prorogation du mandat du Comité de normalisation. Et qui s’attaque désormais au processus électoral.

Pour autant, l’Acfac n’a pas abandonné le terrain de jeu. Un peu partout sur le territoire national, notamment dans les terrains à grand enjeu comme les départements du Mfoundi et du Wouri, les régions de l’Ouest, du Centre, du Littoral, de l’Extrême-nord, du Nord, le camp contestataire est engagé et déterminé à « contrôler le terrain ». A la ligue régionale de l’Ouest par exemple, le capitaine Feutcheu est en embuscade, et les partisans d’Abdouraman Hamadou n’hésitent pas à tenter de séduire même en face. « Plusieurs personnes m’ont contacté par téléphone pour me dire qu’Abdouraman demande qu’on vote Feutcheu, qu’on fasse tout pour qu’il soit élu à l’Ouest », témoigne un candidat à une des huit ligues départementales de l’Ouest. Ce dernier, ex-soutien de, se sentant désormais « neutre ».

En face, le Comité de normalisation est accusé de « vouloir installer un candidat de son choix » à la tête de la Fécafoot. Les noms de Gilbert Kadji, Franck Happi, Michel Kaham, reviennent régulièrement. Me Happi Dieudonné s’en est défendu sur les antennes de Vision 4 TV : « Le Comité de normalisation n’a pas à favoriser un quelconque candidat. Nous faisons notre travail dans la stricte neutralité. Les textes sont faits pour garantir la transparence du processus électoral », a-t-il assuré.

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