Énergie solaire : La fin de l’installation de la centrale de Maroua annoncée en juillet 2023

La production de cette centrale opérationnelle depuis l’année dernière passera de 9 MW actuellement à  sa capacité totale de 15 MW d’ici fin juillet 2023,  selon  les responsables d’Eneo.

« D’ici fin juillet 2023, tous les panneaux prévus à Maroua seront installés », déclare  le directeur central des opérations de production chez Eneo.  Hamadou Bivoung,  vient de conduire une mission du Top Management  de l’entreprise sur les chantiers des ouvrages thermiques et solaires  en cours dans le septentrion.  Il s’agit là de l’une des solutions qui avaient été prises par Eneo et le Gouvernement face au déficit de production dans le septentrion du fait de la faible pluviométrie.  

L’on apprend au terme de cette mission que la mise en place de la centrale solaire de Maroua tire déjà à sa fin et que ses mégawatts sont progressivement injectés dans le réseau au bénéfice des populations.  Cette centrale produit en effet depuis l’année dernière. Sa capacité actuelle est de 9 MW. Ce qui, dit-on, aide déjà à stabiliser l’offre en énergie électrique dans l’extrême-nord du pays. Pour la première fois depuis plus de 3 ans, le premier trimestre s’est déroulé sans délestage pour cause de déficit de production dans le Grand Nord, renseigne Eneo. L’énergie solaire aura joué un rôle important dans cette stabilisation de la fourniture en électricité, avec une contribution qui est passée de 15 à 23 MW  soit 14 MW provenant de la centrale solaire de Guider et  9MW de Maroua. La situation sera bien meilleure dans quelques mois à en croire les responsables d’Eneo. Ils annoncent pour bientôt la fin des installations  des panneaux solaires à Maroua par l’opérateur SCATEC. Si les travaux sont finalisés d’ici fin juillet 2023 tel qu’annoncé, cela permettra à cette centrale d’atteindre sa capacité totale de production estimée à 15MW.

Il faut dire que la décision de développer l’énergie solaire dans le septentrion a été prise dans une situation de crise énergétique dans les  trois régions septentrionales.  «  La Centrale de Lagdo qui alimente essentiellement la région Réseau Interconnecté Nord ( RIN) qui représente l’Adamaoua , le Nord et l’Extrême-nord est arrivée en saturation dans les années 2015. Des crises hydrologiques enregistrées, il s’en est suivi un déficit criard au niveau des populations. En interaction avec le gouvernement, les premières mesures se sont déployées avec un transfert d’équipements de production thermique d’Ahala à Yaoundé vers Djambountou à Garoua. En 2018, on a renforcé avec un premier parc de 10 MW au niveau de Maroua qu’on appelle Maroua 1. En 2020, nous avons renforcé Djamboutou la portant à 32 MW de capacité et créé une centrale à Ngaoundéré. Le processus s’est développé en intégrant le renouvelable » rappelle Hamadou Bivoung.

 Le solaire fait partie d’un plan de production mixte (solaire et thermique). La capacité totale additive au Réseau Interconnecté Nord sera de 40 MW dont 30 MW solaires (à Maroua et Guider) et 10 MW de thermique à Guider. Ces investissements sont présentés comme une contribution de court terme pour résoudre la crise énergétique dans ces régions. Des solutions durables sont attendues des grands ouvrages à développer par le gouvernement, notamment l’interconnexion des Réseaux du grand Sud et du grand nord. 

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