Election à la Fécafoot : Samuel Eto’o charge Seidou Mbombo Njoya

Le candidat déclaré a saisi la FIFA et le ministre des Sports pour dénoncer des « irrégularités » dès l’entame du processus.

eto-o-samuel-redoute la fraude électorale

Le processus électoral à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a à peine entamé sa phase opérationnelle que Samuel Eto’o joue déjà en attaque dans l’équipe de la contestation. Dans un courrier adressé au ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) ce 24 septembre, jour même de tenue des élections dans les Ligues départementales, le candidat déclaré à la présidence fédérale de l’instance, a dénoncé des « irrégularités» de nature à discréditer le résultat de ces élections. Citant notamment «une falsification aggravée de la liste des clubs des championnats départementaux appelés à prendre part aux élections dans les départements, des menaces proférées à certains présidents et promoteurs de clubs, du conflit d’intérêt du président par intérim et de plusieurs membres du comité exécutif intérimaire de la Fécafoot qui sont à la fois juges et parties en étant candidats à des postes d’élus à ces élections et surtout du refus par la Fécafoot, d’appliquer une sentence arbitrale rendue par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du CNOSC en matière de référé sportif en date du 7 septembre 2021 ».

Du coup, l’homme qui finalement a été élu dans la Sanaga maritime parmi les délégués, en déduit qu’« il est clairement démontré par ces faits que nous allons tout droit vers une mascarade électorale fomentée par l’exécutif intérimaire actuel dans l’unique but de se maintenir aux affaires ». Se disant « représenter les acteurs du football camerounais » dont il « porteur des plaintes », l’avocat-défenseur, « soucieux de la bonne santé de notre football à travers mon projet de reconstruction qui passe par les bonnes pratiques de gouvernance et l’invitation au dépassement des intérêts égoïstes de certains acteurs du football, afin de permettre aux Camerounais de se réapproprier leur sport roi, je me permets de vous tenir cette correspondance, confiant de ce qu’elle attirera votre attention et vous donnera suffisamment d’éléments afin que vous preniez les responsabilités qui sont les vôtres», invite-t-il le ministre Narcisse Mouelle Kombi. Un appel ouvert à ce que la tutelle qui avait déjà échoué à faire respecter l’esprit de la sentence du 15 janvier 2021, en raison de l’intervention de la Confédération africaine de football (CAF) et même de l’instruction de sa hiérarchie, s’ingère dans le processus électoral. Avec le risque de voir la Fédération internationale de football association (FIFA) frapper le Cameroun.

AG 2009 CONTRE AG 2018

Mais peut-être est-ce le but recherché par l’homme qui a œuvré à installer à Tsinga le prince Bamoun ? De toutes les façons, Samuel Eto’o a par ailleurs alerté la FIFA elle-même, peu avant le gouvernement camerounais : «mon inquiétude commence par la qualité des délégués convoqués pour une assemblée générale légitime », écrit-il à Fatma Samoura, la secrétaire générale de la FIFA. Parlant de l’Assemblée générale (AG) du 13 juillet 2021 qui a adopté les nouveaux textes devant encadrer le nouveau processus électoral. « Pour une grande partie des acteurs du football camerounais, c’est celle de 2009 qui aurait dû être considérée conformément à la sentence TAS/A/6258/ du 15 janvier 2021 qui en sont point 7 ‘’rejette la réintégration de l’exécutif de 2009’’, mais pas son assemblée générale», relance-t-il un débat soulevé en son temps par AS Olympique de Meiganga et les clubs accompagnateurs dans la requête. L’homme qui parle pour les compte de cette majorité non quantifiée, rapporte que ces acteurs « s’interrogent sur quels critères objectifs l’Assemblée générale de 2018 a été choisie ». S’en remettant à la sagesse de la FIFA « pour nous garantir que le socle sur lequel nous souhaitons bâtir nos élections ne nous soit pas opposable à moyen terme ».

Système FIFA CONNECT

Samuel Eto’o revient longuement sur la liste des clubs ayant joué les championnats départementaux 2020-2021, pour inviter la FIFA à vérifier elle-même la régularité à travers le système FIFA connect, afin d’arbitrer la querelle sur ce point particulier « qui constitue la base de tout processus électoral ». Rappelant la sentence de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) rendue le 7 septembre dernier et qui est favorable à Maboang Kessack, lui-même candidat déclaré et qui a déniché des « manipulations » dans la liste des clubs et des « clubs fictifs ». Sentence ignorée par la commission électorale. Mais aussi, la qualité des membres du Comité exécutif intérimaire dont certains sont candidats aux postes de délégués (aujourd’hui élus) dans les départements, ce qui fait qu’ils sont « juges et parties», souligne le requérant qui cite notamment Séidou Mbombo Njoya (président par intérim) et Nsangou Mohamma dans le Noun. Sans oublier la mise à l’écart du secrétaire général Benjamin Banlock une semaine avant la publication de la liste des clubs devant prendre part aux élections.

Autant de griefs pour lesquels le silence de la FIFA qui avait pourtant requis sa sollicitation pour les questions ne relevant pas des affaires courantes. La Fécafoot étant sous tutelle de la FIFA avec l’annulation du processus électoral ayant porté Seidou Mbombo Njoya à la tête de la Fécafoot. De toutes les façons, « je m’en remets à la sagesse » de la patronne de l’administration du football mondial. Espérant que « des actions fortes soient engagées en urgence contre afin de garantir l’équité, la transparence et la sincérité des scrutins». En attendant une intervention éventuelle des autorités saisies, les deux principaux concurrents ont chacun passé le premier test. Samuel Eto’o a été élu délégué de la Sanaga maritime pour l’élection régionale, autant pour Séidou Mbombo Njoya dans le Noun.

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