Douala : les populations impliquées dans un projet d’accès à l’eau potable

Une équipe de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a outillé les habitants du quartier brazzaville dans l’arrondissement de Douala 3e dans le cadre d’un projet porté par la CUD. Zoom D

Une gestion participative. C’est cette formule qui est en train d’être appliquée dans le cadre du projet « Gouvernance urbaine pour la santé et le bien-être » dans la ville de Douala. Un projet mis en œuvre par la Communauté urbaine avec l’appui technique de l’OMS et le soutien financier de l’Agence suisse pour le développement et la coopération. Il est question de mobiliser dans les 6 communes d’arrondissement de Douala, un réseau d’acteurs qui comprennent et promeuvent cette approche de développement. Il vient de démarrer dans la commune de Douala 3e notamment le quartier Brazzaville, où des parties prenantes telles que les associations des jeunes, le comité de développement ont été capacités sur la gestion citoyenne des biens communautaires, et précisément les infrastructures d’eau potable.

Brazzaville, classé parmi les quartiers les plus vulnérables de la ville de Douala, connait en effet des problématiques d’accès à l’eau potable. Le réseau de la société nationale de distribution d’eau y est présent. Seulement, il n’est pas accessible à une bonne partie de cette population dont la majorité vit avec peu de moyens. La majorité des habitants a pourtant des puits d’eau à domicile, mais elle n’est pas de bonne qualité. « On ne peut pas boire l’eau du puits et on n’a pas d’argent pour acheter de l’eau minérale. On souffre ici à Brazzaville pour le problème d’eau. », lance Christelle Kom, en se servant au robinet d’une citerne mobilisée ce jour par une entreprise citoyenne de la place.

En dehors des jours où cette entreprise sillonne le quartier pour servir de l’eau potable aux habitants, ces derniers, du moins ceux qui ont un peu de moyens, achètent le liquide de la Camwater revendue par les plus nantis. Le reste est exposé aux maladies hydriques. « Les gens sont malades par ce qu’ils ne boivent pas de l’eau potable. D’autres qui sont habitués à se laver avec l’eau du robinet, quand ils utilisent l’eau du puits ça leur donne des démangeassions », indique Jean Paul Ngassa, un riverain. Or, diverses initiatives, ont été prises par le passé pour ravitailler ce quartier en eau potable. C’est le cas de la coopération japonaise qui a fait don en 2013 d’un forage à robinets multiples à ce quartier. L’ouvrage a fonctionné quelques années et est à l’abandon depuis deux ans. Il en est ainsi d’autres points d’eau du quartier qui ne fonctionnent plus. Une équipe de l’OMS en visite dans le quartier le 18 février dernier, a ainsi amené les populations à poser le diagnostic de cette situation et à proposer elles même des solutions. L’idée étant qu’elles s’impliquent dans la gestion des affaires qui concernent leur communauté, à travers des équipes multidisciplinaires qui ont été mises sur pied pour mener des actions de terrain. « On attend des populations qu’elles s’approprient de ce projet. Les solutions doivent venir des populations elles même et qu’il y ait une meilleure gouvernance dans ces différents quartiers. Le rôle de ce projet c’est de renforcer ces populations pour leur donner des outils nécessaires pour pouvoir faire face aux difficultés qu’elles rencontrent dans leurs quartiers » explique Dr Irène Yakana, en charge du programme de santé familial à l’OMS.

C’est en 2020 que la ville de Douala a été sélectionnée en même temps que 4 autres villes dans le monde pour bénéficier de ce projet de gouvernance urbaine qui porte sur plusieurs axes. Entre autres, l’accès l’électricité, à l’eau potable, le désordre urbain. Ces problématiques seront prises en charge dans d’autres communes de la ville. Le projet allant jusqu’en 2028.

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