Djibrilla Hamidou : « Que les gens laissent tomber leurs intérêts partisans »

L'émissaire de la Fifa

Est-ce que vous êtes satisfaits de l’ambiance dans laquelle les travaux se sont déroulés ?

Oui, effectivement, l’essentiel a été fait, en ce qui me concerne. La Fifa m’a mandaté ici pour m’assurer qu’il y ait adoption des statuts et du Code électoral, dans les conditions réglementaires et statutaires. C’est ce qui a été fait. J’ai pu m’adresser moi-même aux délégués et à l’assistance, pour attirer leur attention. Il faudra que les gens arrêtent de donner cette image de l’Afrique. Je fais partie de la Commission des associations nationales au niveau de la Fifa. Nous avons souvent honte. Quand vous avez 20 cas qu’on gère là-bas, 15 viennent de l’Afrique et les cinq autres dans le reste du monde. Ce n’est pas une bonne image de l’Afrique. Il faut qu’on arrête ça. Il faut que le football cesse d’être dans les querelles des dirigeants, qu’il revienne dans les stades. C’est un peu dans ce sens que j’ai fait mon adresse à l’assistance. En tout cas, quand on m’a appris que ça fait près de six ans que la Fécafoot est en léthargie, je les ai interpellés pour demander s’ils savent que ça fait six générations de jeunes qui sont sacrifiés. Parce que nous, en tant que dirigeants du football, il ne faut pas qu’on oublie notre rôle d’éducateurs. Nous sommes des éducateurs, nous sommes là pour aider cette jeunesse-là à pouvoir éclore, à pouvoir s’épanouir à travers ce football. Est-ce que nous nous rendons compte de notre rôle ? De la responsabilité qu’on prend en sacrifiant pendant une période tout le football, l’avenir d’un certain nombre de jeunes ?

Est-ce que vous diriez en partant, que le football camerounais est définitivement sorti de sa crise ?

Je l‘espère, je ne suis pas un devin. Je ne peux pas parler à la place des Camerounais. Mais je pense qu’il est temps que les gens s’arrêtent, laissent tomber leurs intérêts partisans et s’occupent de l’intérêt national, de l’intérêt du football camerounais. Il est grand temps. Donc j’espère que les gens vont essayer d’aller de l’avant. Parce que comme je dis, au Cameroun aujourd’hui, vous avez des enjeux et des défis à relever : il y a cette Coupe d’Afrique qui arrive et tout ; il faut que les gens se concentrent sur l’essentiel, au lieu de perdre leur temps dans des invectives inutiles.

Sur le fonds, est-ce qu’on a avancé dans les textes ?

Bien sûr ! Écoutez : les textes ont été adoptés. Et comme je l’ai dit, l’assemblée générale est toujours souveraine. S’ils veulent amender les textes, ils pourront toujours le faire, quel que soit le nombre d’années. Il suffit de convoquer l’assemblée générale pour le faire. C’est l’Assemblée générale qui décide. On a beau faire des textes super bien, si les hommes qui doivent les appliquer sont de mauvaise foi, ça ne servira à rien, ça ne garantit rien. Donc les textes ne valent que ce que valent les hommes.

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