Discours haineux et tribalisme : Le RDPC condamne des coupables non « désignés »

Une lettre du Secrétaire général du parti au pouvoir sur la question condamne lephénomène et invite à l'accompagnement du gouvernement.

Jean-Nkuete-en guerre contre les discours haineux et la stigmatisation tribale (Ph RDPC)

Dans un communiqué rendu public, le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) « condamne avec la dernière énergie tout ce qui dans les propos comme dans les actions, notamment lors des prises de parole en public, tend à semer les graines de la division et de la désunion, par l’instrumentalisation des communautés et l’exploitation malveillante des difficultés auxquelles notre pays ne cesse d’être confronté, comme c’est le cas du reste de tous les pays d’Afrique et du monde ». Sans citer de noms, Jean Nkuété estime que « le développement [de ces agissements] est de plus en plus perceptible dans l’espace public». Pour le patron du Comité central du parti au pouvoir, « il s’agit fondamentalement d’agissements des ennemis de la République, manipulés par des forces obscures intérieures et extérieures dont l’objectif principal est de mettre à mal la stabilité des institutions et d’instiller subtilement le venin des troubles sociaux dans notre pays, à l’aune d’importantes échéances électorales de 2025».

A cet effet, Jean Nkuété invite ses camarades du parti, « à ne pas se laisser distraire par ces discours haineux, dangereux et démobilisateurs propagés sur les réseau sociaux, à la radio, à la télévision et dans les journaux ». D’autant plus que ces discours « tendent à minimiser l’impact des contraintes internationales sur l’environnement national, discréditer les formidables actions du gouvernement qui permettent à notre pays de faire face avec fierté, de faire preuve de résilience et d’assurer chaque jour davantage des conditions de vie meilleures aux populations » ; et surtout à « opposer les communautés les unes contre les autres dans une démarche délibérée de déconstruction du vivre-ensemble et de la solidarité nationale».

Alors le patron de l’administration du RDPC, « en appelle aux responsables locaux du parti (…), à tous les élus du parti (…), afin qu’ils renforcent localement les actions de sensibilisation des militants et des militantes sur les vertus et les exigences du vivre-ensemble, de la paix, de l’unité nationale, de la stabilité, du respect mutuel et des idéaux du Parti, tout en veillant en liaison avec les autorités administratives, à dénoncer et à combattre les velléités de discours et comportements haineux et anti-communautaires, notamment en exploitant judicieusement les dispositions législatives et réglementaires sur le erspect d’autrui », lance-t-il. Mieux, l’homme « demande [à ses camarades] d’appuyer sans réserve les mesures gouvernementales de lutte contre les discours de haine et les comportements tribalistes, tant il est vrai que depuis plus d’une dizaine d’années, sous la haute impulsion du président national, à travers son fonctionnement et son organisation et ses activités quotidiennes, le RDPC est résolument engagé dans la bataille pour le vivre-ensemble dans la paix, la stabilité, la solidarité et la promotion de la diversité positive ».

Le patron politique du parti au pouvoir aborde ainsi un sujet délicat pour lequel son parti est soupçonné par certains acteurs de la scène politique nationale, de faire le lit de ces maux qui brisent la cohésion sociale nationale, sans véritablement s’essayer à un exercice de désignation claire des « coupables ».

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