Décennie 2013-2022 : Le FCFA parmi les monnaies les plus stables en Afrique

L’étude publiée par Ilyes Zouari, président du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (Cermf), indique que dans la plupart des cas, cela reflète une mauvaise santé économique résultant d’une mauvaise gouvernance.

Ilyes Zouari, président du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (Cermf) vient de publier une étude sur les 20 monnaies africaines les moins performantes sur la décennie 2013-2022. L’étude explique qu’au cours de la dernière décennie, le FCFA a fait partie des monnaies les plus stables du continent, avec une dépréciation de seulement 18,5 % par rapport au dollar.

Selon l’information contenue dans le site financialafrik.com, la zone franc a également affiché le niveau d’inflation le plus faible du continent au cours de ces dernières années (environ 2 % en moyenne annuelle sur la décennie 2012-2021, et environ 6% en 2022).

Ainsi que le niveau de croissance économique le plus élevé (3,5 % en moyenne annuelle sur la décennie 2012-2021, et même 4,2 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale pétrolière, contre seulement 2,3 % pour le reste de l‘Afrique subsaharienne). Vingt monnaies africaines ont connu une baisse d’au moins 50 % de leur valeur face au dollar américain sur la période 2013-2022, dont trois se sont presque totalement effondrées.

Dans la plupart des cas, cela reflète une mauvaise santé économique résultant d’une mauvaise gouvernance, comme le démontre la présence de plusieurs pays disposant d’importantes richesses naturelles parmi ceux dont la monnaie s’est le plus écroulée.

Côté francophone, deux monnaies font partie des vingt monnaies ayant été les moins performantes sur cette période, à savoir le Franc congolais, de la République démocratique du Congo (RDC), et l’ariary de Madagascar. Toutefois, celles-ci n’arrivent qu’à la 13e et 20e place, respectivement, des monnaies ayant connu la plus forte dépréciation.

Sur les 41 monnaies africaines, vingt ont vu leur valeur divisée au moins par deux sur la période de dix années allant de début 2013 à fin 2022 (suivies par le dinar tunisien, qui frôle la barre des 50 %, avec une baisse de 49,9 %). Parmi ces vingt monnaies, dix ont vu leur valeur divisée au moins par trois (talonnées par le birr éthiopien et le naira du Nigeria, dont le cours a été divisé par 2,9).

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