Danger : La vie de l’épouse de Martinez Zogo menacée

Selon Me Calvin Job, porte-parole du collectif des avocats des ayant-droits de Martinez Zogo, Diane Zogo a été entendue ce 20 février par les enquêteurs de la commission mixte chargée de faire la lumière sur l’assassinat de l’animateur radio. L’épouse a ainsi déféré à une convocation dans le cadre de la reprise des enquêtes prescrite par Paul Biya. « Sans rentrer dans le secret des enquêtes, je voudrais juste signaler que les enquêteurs se sont intéressés aux dernières heures du drame et à sa situation actuelle ». Assurant que « la famille ne demande rien d’autre que la justice. Je n’ai pas en face des gens qui réclament vengeance. Ils sont épris de justice».

A propos de cette situation actuelle, Me Job décrit une situation pour le moins effroyable : « Diane Zogo a fait l’objet d’agression ces derniers jours», a-t-il engagé. « Elle se rendait chez son médecin, elle a filée il y a deux semaines par deux véhicules suspects. Elle se rendait chez son médecin et a constaté qu’elle était suivie par deux véhicules suspects. Et quelques jours après, la voiture qui la transporte a été retrouvée endommagée : les vitres cassées», détaille l’avocat. Ajoutant que « désormais des chiens chez eux ; et toutes les nuits ces chiens aboient généralement entre 2h et 5h».

‘Une famille meurtrie »

Une situation qui laisse croire que le domaine familial reçoit nuitamment des visiteurs non conventionnels, laisse-t-il croire. Du coup, « la famille vit dans la peur. Les enfants sont déscolarisés ». L’homme saisit l’occasion pour implorer la compréhension des journalistes que ni la veuve annoncée, ni aucun membre de la famille, n’ait pu assister au point de presse, comme initialement annoncé. « C’est une famille meurtrie. C’est le ciel qui leur tombe sur la tête ; je prie les uns et les autres de respecter la douleur que cette femme et ces enfants ressentent » a-t-il insisté. En indiquant que « le travail que vous faites les console ». Occasion de transmettre les sentiments de la famille qui « salue le travail que fait la presse dans son ensemble, afin que justice soit rendue».

Les avocats des ayants-droit assurent n’être encore que des étrangers dans le dossier dont ils n’ont « pas encore accès« . La procédure qui avait été engagée de façon semble piétiner car un mois après, l’on en est encore aux enquêtes préliminaires. Mais me Job ne s’en offusque pas outre mesure. « C’est une enquête sur une affaire criminelle. Elle peut prendre du temps, surtout qu’elle semble assez complexe et il me semble que tous les acteurs n’ont pas encore été auditionnés », comprend-il.

Notons que les avocats des ayant-droits ne sont pas établis au Cameroun. Me Job est avocat au barreau de Paris, et un de ses équipiers venant des Comores. Selon une source introduite, « les avocats locaux craignent pour leurs vies et beaucoup ont décliné l’appel malgré eux« .

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