Cyrille Tchatchet II défend les couleurs du HCR

Cyrille Tchatchet est peut-être une chance de médaille. Il est Camerounais ; mais ne compétit pas pour son pays. L’haltérophile engagé dans les -96kg a été découvert lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2020, portant la bannière olympique, dans la délégation du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Réfugié exilé en Grande Bretagne qu’il est depuis sept ans.

C’est un bonheur pour ce natif de Yaoundé, de prendre part aux jeux olympiques (JO), consécration pour un athlète de haut niveau. Lui qui a disparu de la scène internationale depuis 2014 et qui a été enrôlé depuis juin dernier, au sein de l’équipe internationale des réfugiés. «J’ai l’impression que ça m’a un peu ramené à la vie », confesse-t-il à TV5 qui présente un jeune homme qui a pensé à se suicider, face aux difficultés de la vie, en 2014. C’est que, « En 2014, il se rend au Royaume uni pour participer aux jeux du Commonwealth, il ne retournera jamais dans son pays, trop dangereux pour lui», rapporte le reporter de la chaîne francophone. Sans donner de détails sur les raisons de cette fugue. Se contentant de dire à BBC qu’il ne sentait plus « en sécurité ».

Toujours est-il qu’à l’âge de 19 ans, le jeune Camerounais engage une aventure dans les rues britanniques. Le choix est difficile à porter. Dans la rue, sans moyens, l’aventurier survit au quotidien aux vicissitudes de la vie. « Je vivais sous un pont, dans une nouvelle ville d’un nouveau pays. Je ne connaissais personne », se souvient-il. Très vite, s’annonce la dépression. La vie changera de couleur lorsque le garçon de rue sera pris en charge par Les Samaritains, une association qui l’aide à obtenir une demande d’asile. Sésame qu’il obtiendra en 2016. Avec la bénédiction des médecins qui lui prescrivent des antidépresseurs, mais surtout de renouer avec le sport qui serait une thérapie de plus pour celui qui souffre de dépression.

Une bouffée d’oxygène pour le sportif de 25 ans qui reprend les entraînements et s’engage dans des compétitions nationales. Le talent répondant, les records personnels et nationaux s’enchaînent. L’homme qui court encore après la nationalité anglaise qu’il convoite, doit se contenter de courir pour le compte du HCR. « J’ai hâte de retrouver la scène internationale non seulement pour moi-même, mais pour représenter 80 millions de déplacés dans le monde», confie celui qui fait partie d’une délégation plus forte que celle de son pays, 29 athlètes, presque tous dotés de qualités techniques et athlétiques de haute qualité.

En attendant de trouver une stabilité, l’homme a déjà pensé à sa reconversion, en obtenant un diplôme en sois infirmiers, option « santé mentale ». Ce qui lui confère l’expertise nécessaire pour être un coach personnel. De quoi faire dire à Téa Bazdarevic de Tv5 pense que Cyrille Tchatchet « renaît de ses cendres ». Dans un portrait intitulé « Du désespoir au rêve». Le réfugié de nationalité camerounaise entre en scène ce samedi.

Source: TV5.com

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