Crise anglophone : Près de 50 femmes enlevées au Nord-Ouest par des présumés séparatistes

Elles sont détenues en captivité par leurs ravisseurs depuis le 19 mai dernier, pour avoir organisé une « marche pacifique » de protestation contre les exactions et les activités criminelles des combattants sécessionnistes.

Les festivités de la fête nationale de l’unité ne se sont pas déroulées sans heurts dans la région du Nord-Ouest. En effet, elles ont été émaillées d’exactions des terroristes sécessionnistes sur les populations dans le village Kedjom Keku (Big Babanki), dans l’arrondissement de Tubah, département de la Mezam. Dans cette localité, près de 50 femmes ont été enlevées par des ravisseurs séparatistes.

Ce rapt est survenu alors qu’elles avaient organisé « une marche pacifique pour protester et mettre un terme aux exactions et activités criminelles des terroristes contre les populations de ce village », renseigne un communiqué du préfet de la Mezam, Simon Emile Mooh.

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D’abord une trentaine d’entre-elles ont été enlevées le 19 mai dernier, puis ce chiffre s’est accru le lendemain, a indiqué le préfet dans une interview mercredi matin sur le poste nationale de la Cameroon Radio Television (CRTV). « Au soir du 19 mai, 10 d’entre-elles ont été blessées, certaines par balle, d’autres par machette. Au soir du 20 mai après le défilé, on nous a fait état de ce que près de 50 femmes ont été prise en captivité ».

Le patron du département dénonce en outre  un « acte attentatoire aux droits humains contre des innocentes populations civiles, qui constitue une violence basée sur le genre ».

Les séparatistes auraient en effet instauré un climat où règne la peur dans la localité, et exige le paiement d’une somme de 500 FCFA aux mineurs ; de 10 000 FCFA aux hommes ; et de 50 à 100 000 FCFA pour quiconque veut organiser un événement dans le village.  

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Les autorités locales ont initié des enquêtes en vue de traquer les auteurs de cet acte odieux afin qu’ils répondent devant les instances juridictionnelles compétentes. Aux dernières nouvelles ces femmes n’avaient pas encore été libérées.

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