Crise à la Fécafoot : le TAS donne un point à Samuel Eto’o

Le TAS vient d'écrire aux parties dans les affaires encore pendantes, pour donner des indications sur les sentences à venir.

Fécafoot
Samuel Eto'o

« Au nom de l’arbitre unique, j’informe les parties que la requête des appelants visant à retirer la présente procédure est acceptée ». Ce n’est pas encore la sentence tant attendue du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le cadre de la procédure N°8456, mais c’est tout comme. Dans l’un des courriers adressés ce 8 juin 2022 aux parties en conflit dans le cadre de cette affaire qui oppose une partie des membres de l’Assemblée générale (AG) de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), version 2009 avec en tête de file Pierre Ndjili Ndengue, à l’exécutif de la Fecafoot, Delphine Deschenaux-Rochat, la conseillère du TAS, informé ainsi les parties que la juridiction a accédé à la requête portée par Faustin Mbida et Pierre Boudjiko. Lesquels ont été mandatés par les membres de l’AG 2009 ayant décidé de se retirer de l’affaire qu’ils avaient portées avec succès devant la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC), demandant l’annulation des résolutions de l’AG de juillet 2021 ayant adopté’es textes qui ont encadré le dernier processus électoral à la Fécafoot. Décision que l’exécutif de la Fecafoot avait attaquée au TAS.


Élu au terme de ce processus électoral, Samuel Eto’o avait engagé un processus de réconciliation qui avait ramené dans son camp 44 membres de l’AG 2009, dont certains de ceux qui avaient attaqué son élection. Au terme des travaux tenus en février au Mont Febe de Yaoundé, le mandat accordé à Abdouraman Hamadou avait été retiré pour être désormais confié à Faustin Mbida et Pierre Boudjiko. Lesquels avaient saisi le TAS pour l’en informer. Aujourd’hui le TAS leur donne raison.


Et c’est là que le camp adverse crié au scandale : « Le TAS ne peut pas accorder le retrait alors que tous les membres qui l’ont saisi ne se sont pas désistés. Même s’il n’en reste qu’un seul, il a intérêt et qualité pour maintenir la procédure », dénonce Dr Serge Mbappe, secrétaire général du Comité exécutif provisoire (CEP) nommé par l’AG 2009 que la CCA avait déjà reconnue comme la seule habilitée à adopter les textes de la Fecafoot. Pour preuve,  »lorsque certains se sont retirés, le TAS les a retirés de la procédure, et désormais c’est Pierre Ndjili qui la porte plutôt que Babaraye qui a changé de camp », souligne-t-il. Pour dire que  »celui qui se retire d’une affaire n’en est plus partie tout simplement ».


L’homme soupçonne le TAS de rouler pour Samuel Eto’o. D’autant plus que dans l’autre procédure, celle N°8338, le TAS qui avait déjà fait le constat du non paiement des frais de procédure par la Fecafoot au 31 janvier 2022, délai de rigueur, réitéré le 4 février, plutôt que de rendre une sentence sur frais comme il l’a indiqué, annonce encore aujourd’hui que la Fecafoot peut payer ces frais », fait remarquer l’opposant au régime de Tsinga. En effet, le 31 mai dernier, le TAS avait fait valoir que Delphine Deschenaux-Rochat,la conseillère en charge de la procédure, était absente, d’où le report de la sentence.


C’est que, entre temps, Me Lebel Elomo, avocat de l’adversaire de la Fecafoot, avait exigé du TAS de connaître les raisons du renvoi de la sentence. La juridiction qui avait donné rendez-vous le 30 juin, était donc contrainte de s’expliquer. D’où les courriers adressés aux parties ce 8 juin. Les camps Ndjili Ndengue (procédure 8456) et Henri Claude Balla Ongolo (procédure 8338) s’attelaient hier soir à réagir promptement à ces courriers. En attendant, le TAS a déjà indiqué l’angle des sentences qu’il compte rendre au 30 juin.

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