Sylvain Tjock n’est pas mort, contrairement aux premières informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux en mi-journée. Mais le maire de la commune d’Eséka est blessé et se trouve dans un établissement hospitalier où il suit des soins. Selon des sources concordantes, le premier magistrat de la ville d’Eséka a été blessé par balle par le commissaire de sécurité publique de la ville d’Eséka.
Les deux hommes étaient opposés sur une affaire de permis d’implanter sur un hangar que le flic s’est engagé de construire. Dans une vidéo que Sylvain Tjock lui-même a postée sur sa page facebook, il est en train de démolir personnellement, malgré les menaces du «propriétaire » des lieux, vêtu en tissu pagne. Lequel menace d’user de son arme : « apportez-moi mon arme», a plusieurs fois demandé le policier. En vain. Même si une de ses accompagnateurs essaie de l’encourager, l’arme en question n’est pas apportée.
Mais on apprendra plus tard que le commissaire de police en question a pu se saisir de son arme, pour essayer de passer de la parole à l’acte. Mais « ce n’est pas l’arme qui a blessé le maire ; il s’est blessé quand il a glissé et est tombé en esquivant l’arme », renseigne une source. « Suite aux rumeurs et images qui circulent faisant état de ce que Monsieur le maire de la Commune d’Eseka, Sylvain Tjock, maire Pcrn, serait décédé suite à la barbarie que lui a opposée ce matin le responsable de la surveillance du territoire du Nyong et kellé alors même qu’il était dans le cadre de ses missions d’assainissement de la ville, je tiens à signaler à l’opinion nationale et internationale qu’il est bel et bien vivant. Il n’est pas décédé. Il sort des soins à l’instant« , a confié Joseph Félix Nyeck Nyeck, president du Comité de Suivi des Collectivités territoriales décentralisées gérées par le Parti Camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn).
Toujours est-il que le maire dont les images ont circulé sur les réseaux sociaux, présentait des tâches de sang sur ses habits.