C’est l’un des résultats de la cartographie des PME camerounaises réalisée en 2023 par le Gecam avec l’appui du BIT.
Plus de 400 000Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont recensées au Cameroun en 2023. Parmi elles, à peine 9% ont une certification internationale reconnue. Les chiffres découlent d’une étude réalisée en 2023 par le Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam) avec l’appui du Bureau International du Travail (BIT). L’étude ne révèle pas les raisons du faible taux de certifications des PME locales.
Mais c’est une situation pas du tout avantageuse pour les PME. Car, la certification, surtout si elle est reconnue au-delà des frontières, est un véritable atout pour l’entreprise. La certification permet en effet de confirmer que les exigences des normes internationales, des spécifications industrielles ou des règles techniques, entre autres, sont respectées. Elle repose sur une évaluation de la conformité des produits, des projets, des processus ou des systèmes de management. Les certifications peuvent donc donner accès à des marchés internationaux du fait de la confiance qu’elle confère.
L’étude révèle également qu’à peine 8% des PME disent financer des activités de recherche et de développement ou disposent d’une unité pour ces questions pourtant cruciales pour leur compétitivité.
Au Cameroun il existe diverses structures d’accompagnement à la compétitivité des PME. Mais elles restent peu connues de ces entreprises, estiment les autorités. Le Bureau de Mise à Niveau des entreprises soutient notamment les PME dans la démarche de certification depuis de nombreuses années. Il est de même pour l’Agence de la Norme et de la Qualité (ANOR). Pour l’éligibilité, il faut par exemple êtreune entreprise de droit camerounais avec capitaux majoritairement camerounais et en activité depuis au moins deux ans, disposer des capacités techniques et organisationnelles pour conduire un processus de mise à niveau, Produire des états financiers certifiés ou attestés. L’accompagnement porte sur certaines filières telles que le bois, l’agroalimentaire, les BTP, le textile etc.
Réaction
Achille Basilekin III, ministre des PME
« Le fonds d’appui à la certification va voir le jour »
« Je voudrais revenir sur quelques chantiers en cours pour répondre aux préoccupations de la PME. D’abord, nous avons l’ambition à travers notre action commune de faire une information statistique sur les PME. Le second élément c’est que les informations continuent d’être disséminées pour que les dispositifs d’accompagnement soient connus. D’un point de vue institutionnel, nous ambitionnons de renforcer les structures d’incubation pour qu’on débouche sur la professionnalisation du métier d’entrepreneur. Nous allons approfondir avec l’Anor et Lanacome, les tests de qualité et de certification des produits. Sur l’année en cours, ce ne sont pas moins de 300 PME qui ont été formées et nous allons continuer sur cette trajectoire. Ce plaidoyer a été monté et le fonds d’appui à la certification va voir le jour afin que nous puissions justement accompagner les PME à acquérir les normes, car nombreuses sont les PME qui n’ont pas la capacité de se financer. D’où l’intérêt de ce fonds qui pourrait prendre la forme de subvention de l’Etat. »







