Commande publique : les experts de la Cemac se réadaptent

des universitaires et spécialistes ont planché il y a quelques jours sur le bilan et l'avenir des cadres juridiques de la commande publique des états de l'Afrique centrale.

Cemac
Experts de la Cemac

Dans le cadre de la finalisation du projet de stratégie relative à la commande publique dans la Cemac par le Cabinet Fidal, les experts des groupes de travail de la Cemac (GTC) et des Etats membres (Gtem) ont participé, du 18 au 21 juillet 2022 à Douala, à l’atelier de l’élaboration d’une stratégie et d’un cadre règlementaire sur les Partenariats Publics-Privés (PPP) en zone Cemac. L’objectif de cet atelier a-t-on appris, était d’échanger sur le projet de stratégie de la commande publique préparé par les experts du cabinet Fidal à la suite d’une mission circulaire réalisée dans les Etats de la Cemac, et de recueillir les observations des Groupes de travail susmentionnés. Pour ce faire, le projet a été soumis, avant tout, aux experts du Groupe de travail de la Commission pour discussion et arbitrages. Après amendements sur certains points, ce projet a été présenté aux Experts du Gtem pour appréciation. En attendant la lecture des actes, il convient, néanmoins, de préciser que le projet se décline en six (06) axes : Notamment, l’harmonisation du champ d’application des cadres juridiques de la commande publique des Etats membres de la CEMAC ; l’harmonisation des cadres juridiques relatifs à la commande publique des Etats membres de la zone. Mais également de l’opérationnalisation des cadres institutionnels relatifs aux (PPP) des Etats membres de la Cemac ; la mise en place des mécanismes de soutien au développement des projets; la clarification des règles applicables aux projets en fonction de leur territorialité et l’adaptation des textes connexes au droit de la commande publique. Par ailleurs, un atelier de validation dudit projet, incluant les structures non étatiques et les partenaires techniques et financiers, est prévu en septembre 2022.

Cap sur le Cameroun
En effet, selon le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2023-2025, présenté par le ministère des Finances, l’on apprend que l’État du Cameroun poursuit l’identification des biens pour la captation locale de la commande publique. « Des travaux ont été conduits par le gouvernement en 2021 afin d’identifier les produits pour lesquels l’État devra prioritairement et progressivement orienter sa consommation vers le secteur productif local. Une liste provisoire desdits produits mettant notamment en exergue les mobiliers de bureau en bois, les boissons, ainsi que les produits de l’industrie textile a déjà été élaborée. Les travaux relatifs à l’analyse du potentiel de production des filières concernées par les biens identifiés sont en cours de finalisation ». En clair, la politique d’import-substitution est prônée par le Cameroun dans un contexte où, selon les services du ministère des Finances, rien qu’au premier trimestre 2020, le pays a dépensé 190,6 milliards de FCFA pour importer 1 089 801 tonnes de biens pouvant être produits localement. Ainsi, dans le détail, au cours de la période sous revue, les papiers et cartons (14955 tonnes) ont coûté 7,8 milliards de FCFA. L’emballage en matières textiles (888 tonnes) a induit une dépense de 1,9 milliard. Les articles de friperie (19256 tonnes) reviennent à 10,5 milliards de FCFA. Les meubles en bois (2 161 tonnes) ont coûté 1,4 milliard de FCFA alors que le pays, lui-même, est producteur de bois. Dans le même temps, le Cameroun a importé 57008 tonnes de poissons congelés pour un montant de 38,9 milliards de FCFA. 115 293 tonnes de riz qui ont englouti un montant de 32,8 milliards. Pour le blé, le pays a déboursé 41,4 milliards de FCFA pour 249 425 tonnes. Pour les 473 tonnes de maïs importés, 300 millions de FCFA ont été dépensés. Les gruaux et semoules de maïs (5222 tonnes) ont aspiré 1,3 milliard. Les tourteaux de soja (7580 tonnes) ont coûté 1,7 milliard. L’huile de palme brute (17 152 tonnes) a coûté 6,9 milliards de FCFA. Le sucre (15575 tonnes) a englouti 3,9 milliards de FCFA. Pour les jus de fruits, le pays a dépensé 400 millions pour une quantité de 386.

Par Axel Abanda

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