Coalition : réforme du Code électoral : l’opposition et le RDPC s’étripent

Sept partis politiques de l'opposition viennent de mettre sur pied une plateforme commune dont le but est de favoriser l’élaboration d’un nouveau système électoral. Une vaine initiative, selon un communiqué du parti au pouvoir.

Fame Ndongo est fâché contre l'opposition

Pour la première fois depuis des décennies, des leaders des partis politiques de l’opposition camerounaise se sont réunis pour collecter des contributions, en vue de l’élaboration d’un « système électoral accepté et partagé par tous pour un jeu démocratique crédible, équitable, juste, transparent et pacifique ». Le 31 mars dernier, sept partis politiques dont le MRC, le SDF, l’UDC et le Pcrn ont signé un communiqué conjoint et donné une conférence de presse le 1er avril 2021 à Yaoundé pour informer l’opinion qu’ils travaillent ensemble pour une réforme consensuelle du système électoral. « Nous, partis politiques signataires du présent communiqué,…avons décidé de travailler ensemble dans un cadre républicain inclusif, avec toutes les parties prenantes du jeu démocratique, afin de mettre en place un système électoral nouveau ou amendé pour la stabilité et la prospérité de notre pays », ont-ils écrit dans le communiqué rendu public. Les formations politiques réunies au siège de l’UDC à Yaoundé ont ainsi appelé «tous les autres partis politiques, organisations ou personnalités de la société civile désireux de participer à cette dynamique, à travailler ensemble, dans le cadre du Secrétariat Technique mis en place à cet effet».

Ils ont ensuite assuré « le peuple camerounais de leur engagement à aller jusqu’au bout de leur démarche ». Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, présidente de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) et maire de Foumban, a salué l’initiative en précisant que c’est la première fois dans l’histoire politique du Cameroun que des partis d’opposition s’accordent sur un point aussi déterminant. Le député Pierre Kwemo, président de l’Union des Mouvements Socialistes (UMS), un des signataires du document, a quant à lui souligné qu’il s’agit du coup d’envoi d’un processus. Cette rencontre a eu le privilège de réunir de grandes figures de l’opposition comme Maurice Kamto, Joshua Osih, ou encore Cabral Libii. Si l’initiative a été saluée par l’opinion, le Rdpc n’a pas manqué de critiquer « un conclave lové dans l’évanescence nébuleuse de certaines imaginations fécondes ».

Ils terrorisent le parti au pouvoir

Dans un communiqué qui a été publié, le même jour, Jacques Fame Ndongo, secrétaire national à la communication du Comité central pense qu’une telle démarche ne saurait prospérer en dehors du parlement. « Le code électoral en vigueur est le fruit d’un projet de loi déposé par le gouvernement, voté par le parlement et promulgué par le chef de l’Etat, S.E Paul BIYA, élu par le peuple camerounais libre, souverain et maître de son destin », écrit-il. Pour lui, « il ne s’agit donc point, simplement, de collecter des suggestions et de les exploiter. Encore faut-il braver victorieusement les fourches caudines démocratiques et incontournables du Parlement. Les contributions émanant des partis politiques, organisations ou personnalités de la société civile et exploitées par un secrétariat technique ad hoc ne peuvent pas, au regard des lois et règlements de la République, être adoptées par la rue, ou par un conclave lové dans l’évanescence nébuleuse de certaines imaginations fécondes, mais par le Parlement. Tout le reste ne serait que logorrhée et fantasmagorie », a lancé le communicant du Rdpc.
Par Joseph Essama

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