Climat social.Les transporteurs arrêtent des tarifs planchers

Ils sont parvenus à la mise en place des tarifs consensuels avec les bailleurs de fret sur le transport de diverses marchandises.

Après plusieurs mois de négociations, les bailleurs de fret et les organisations socioprofessionnelles du secteur des transports sont parvenus à un consensus. Le 3 mars 2023,  au terme d’une réunion à Douala, plusieurs résolutions ont été adoptées au sujet du transport des marchandises par voie terrestre.  Il s’agit notamment du bois,  des produits de première nécessité, des produits brassicoles, conteneurs, produits de rente, produits pondéreux. Les parties ont arrêté des prix planchers. En d’autres termes, les prix en dessous desquels ils ne peuvent plus faire des rabais.

Les prix, d’après le document signé par les concernées, « constituent une base de négociation entre les parties. Cependant les parties s’engagent à ce que le produit des négociations ne soit pas source d’inflation des prix ». 

 En réalité, explique  le coordonnateur du Bureau de Gestion du Fret Terrestre( BGFT), « le tarif du transport interne est libéralisé, en dehors du tarif des produits pétroliers ».  El Hadj  Oumarou ajoute : « mais il y’a un problème d’application des textes. Ce qui nous a poussé à négocier sous  la présidence et les hospices du Cncc pour la mise en place d’un tarif plancher consensuel entre transporteurs et les bailleurs de fret ».

Les transporteurs affirment ne pas avoir tenu compte de la hausse des prix du carburant. « 

Nous n’avons pas intégré les facteurs de coût liés à l’augmentation des prix du carburant. Car ces tarifs ont été négociés avant la hausse. Et en tant que syndicat citoyen, nous avons estimé que nous allons absorber une partie et faire supporter une autre par les chargeurs. C’est une première que les syndicats décident de soutenir les efforts des pouvoirs publics dans la lutte contre la vie chère », indique le représentant du Groupement des Transporteurs Terrestres du Cameroun.

Un ensemble de recommandations complémentaires ont également été prises pour éviter le renchérissement sur le prix final et pour améliorer l’activité. Il s’agit  entre autres, d’une meilleure organisation interne entre les transporteurs et les bailleurs de fret afin de mieux encadrer leurs activités et gérer facilement les cas de ceux pratiquant les prix en marge de ceux fixés ; une meilleure organisation des transporteurs pour réduire l’impact des intermédiaires potentiels sources de renchérissement du prix de transport.

Le BGFT s’est par ailleurs engagé à veiller au grain. « Nous allons activer le second levier à  savoir, la lettre de voiture obligatoire qui est prévu par la loi et dont la violation et réprimée par les lois camerounaises (500 à  5 millions de FCFA d’amende et même privatives de liberté) », a déclaré El Hadj Oumarou. 

Ces résolutions seront portées  à l’attention du ministre du commerce.

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