Cimencam : le prix du ciment ne baissera pas

C’est ce qui ressort de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle usine de Nomayos, le 2 avril dernier à Yaoundé.

Avec sa nouvelle usine de production de ciment opérationnelle à Nomayos, près de Yaoundé, Cimencam porte sa production annuelle à 2 millions de tonnes par an. Nomayos devant produire actuellement 500 mille tonnes par an, mais avec une capacité pouvant atteindre 700 mille tonnes/an. Un investissement de 27 milliards de francs Cfa. « Nous allons la développer progressivement, puisque c’est une usine modulaire. Au fur et à mesure du développement du marché, nous pouvons ajouter différents éléments », peut même se vanter Emmanuel Rigaux, le directeur Afrique centrale et de l’Ouest de Lafargeholcim Maroc Afrique. « Aujourd’hui, nous avons un silo, nous en aurons bientôt un deuxième. Cette capacité, nous allons accroître ». Mieux, « nous utilisons des ressources minérales locales, à savoir la pouzzolane pour fabriquer notre ciment. Nous limitons autant que possible l’import de matériaux qui viennent de l’étranger. C’est un élément important de notre production », agrémente-t-il.

Et pourtant, le prix restera élevé. Du moins chez l’ancien détenteur du monopole dans le secteur de la cimenterie. Aucun des hauts cadres de l’entreprise n’aborde directement la question. « Je pense que la bonne question est plutôt celle de la rentabilité. Si vous êtes un tenancier de fabrique de parpaings, combien de parpaings pouvez-vous faire avec un sac de ciment ? Avec notre ciment, vous pouvez produire plus de parpaings qu’avec n’importe quel autre ciment », dévie Emmanuel Rigaux. « Vous pouvez regarder le prix, et nous nous attelons à baisser le prix. Mais vous devez davantage considérer la qualité du produit. Et vous voyez qu’avec notre ciment, on construit des écoles, des ponts, diverses infrastructures lourdes », prolonge-t-il face à la relance de la presse. Cimencam a le regard ailleurs: « On travaille beaucoup l’innovation. On veut trouver de nouvelles solutions à tous nos concitoyens. Donc on met sur le marché un ciment qui va beaucoup plus répondre aux besoins des populations », réoriente Benoit Galichet, le directeur général de Cimencam. « On a par exemple un nouveau produit qui va être moins cher que Robust, et qui pourra résoudre beaucoup de problèmes. On va lancer le ciment blanc. Ça va nous différencier et ça va nous permettre de résoudre un certain nombre de problèmes. Nous allons bientôt lancer un ciment hydro qui, lorsqu’on en fait du béton, il ne pourra pas être attaqué par l’humidité. Il est question de fournir des solutions performantes à nos clients », argumente l’homme qui a la charge de la reconquête des parts de marché perdu sous le ciel du Cameroun.

En clair, le consommateur camerounais ne devra pas rêver d’une baisse du prix du sac de ciment de sitôt chez son compatriote Cimencam. En revanche, il en aura suffisamment et en temps réel. L’usine de Nomayos devant desservir prioritairement les régions du Centre, du Sud et de l’Est du pays. Avec des projections sur la République centrafricaine, envisage Cimencam.

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