CHAN 2020 : Les Lions indomptables perdent leur crinière à Limbé

A la fin, le Maroc a été plus enthousiaste

Le combat de titan n’a pas eu lieu. Le Lion de l’Atlas a été rugi plus fort et sans pitié pour le Lion de l’équateur qui a perdu son « indomptabilité ». Un score sans appel de 4 buts à zéro. Il aurait été plus lourd avec un de plus si Haschou Kerrido n’avait été adroit sur ce coup franc des dernières minutes de jeu à l’entrée de la surface de réparation. Le portier camerounais qui s’était déjà retourné quatre fois dans ses filets a réussi une claquette qui a dévié le cuir en corner. Le mal avait déjà été fait.

La balance avait vite penchée pour le Cameroun. Mené pour la première fois deux buts à zéro dans les trente premières minutes de jeu. Pourtant les Lions indomptables avaient plutôt bien engagé la défensive contre les Lions de l’Atlas. Faute de pouvoir oser une avance sur le score, le pays organisateur s’est contenté de contenir les assauts du tenant du titre. Mais juste pour vingt huit minutes. Avant que le dernier rempart camerounais ne cède en relâchant un ballon mal apprécié dans l’arrêt consécutif à un coup franc d’Omar Namsaoui. Fatal. Soufiane Brahimi qui a retrouvé a lucidité devant la Zambie a vite corrigé l’erreur. Absent, le milieu de terrain laisse le poids du match peser sur une défense globalement composée de sept joueurs (dont les milieux à vocation défensive). Martin Ndtoungou Mpile a aligné deux défenseurs latéraux droits : Yankam et Hassana, comme arrière-droit et milieu de couloir. Le Cameroun n’est pas concentré sur les balles arrêtées et Soufiane Rahimi s’en régale. L’homme sur qui le Maroc comptait n’a pas loupé Haschou une seconde fois.

Le Maroc en route pour conserver le titre ( ?)

Le Cameroun peut souffler au terme de quarante-cinq minutes. Mais pas de quoi se relancer. Acculés, les poulains de Ndtoungou Mpile perdent la sérénité. Sur un coup franc dans les trente mètres, Etame Ngombe sert un caviar dans l’axe à Rahimi (74ème) qui hérite ainsi d’une passe non parvenue à Banga. Du plat du pied, le renard des surfaces trouve les buts vides. Ako Assomo est seul à forcer quelques offensives, mais la défense marocaine est physique et athlétique. Peu de centres. Junior Mfédé rentré en cours de jeu croit pouvoir surprendre le portier marocain à distance. Rien. Les Lions de l’Atlas s’offrent un dernier pour la route, par Mohammed Ali Bemammer (82ème). La messe est dite.

L’imposition de mains de Ketcha Courtès n’aura pas suffi à dompter le Lion de l’Atlas

Yaoundé a reconnu les « siens ». Douala-Japoma a salué le baptême de la sélection. La terre de Limbé n’a pas été hospitalière aux Lions indomptables. La sonorisation inexistante était peut-être un mauvais signe. Le public a accompagné les joueurs dans un hymne davantage chanté en français. « On n’a pas chanté l’hymne dans la langue comprise par les ancêtres de là-bas», a ironisé un internaute. Dans leur périple imposé par leurs prestations dans ce CHAN, les Lions terminent par le Stade de la Réunification qui « a toujours porté bonheur aux Lions indomptables», comme aimait à dire Maurice Timeni, ancien chroniqueur sportif à la radio nationale. C’est l’espoir des fans des Lions pour la petite finale qui se joue samedi prochain.

Le Maroc, lui, rejoint le Mali qui a arraché son ticket en lever de rideau aux tirs aux buts devant la Guinée (5-4). Le tombeur du pays organisateur espère aligner un second exploit consécutif : conserver le titre. Après avoir été le premier pays organisateur à remporter le titre. Le Mali se laissera-t-il faire ?

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