Les perspectives de croissance dans la sous-région Afrique centrale ne sont pas des plus optimistes. C’est en tout cas ce que révèle la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac). Au terme du Comité de Politique Monétaire tenu à N’djamena au Tchad, le 24 juillet dernier, dont l’objectif portait sur le passage en revue de la situation économique et monétaire récente de la sous-région. Première décision prise, la Beac ramène le taux de croissance à 3 %, contrairement aux 3,2 %, initialement projeté. Elle a annoncé par la même occasion « une remontée des tensions inflationnistes, avec un taux d’inflation à 2,5 % contre 2,1 % en 2018 ». Dans la même perspective, le communiqué signé par le gouverneur Abbas Mahamat Tolli projette une aggravation du solde du compte courant passant de 3,4 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2018, à 6,1 % en 2019, en lien avec la hausse des importations du secteur pétrolier. Aussi, la Beac a également évoqué une « expansion de la masse monétaire de 8,2 % pour un taux de couverture extérieur de la monnaie qui se situerait autour de 68,6 % en 2019, contre 61,4 % en 2018 ». Tout ceci est aussi consécutif à une conjoncture internationale peu favorable. Marquée notamment par la « persistance des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, la baisse de la confiance des entreprises de consommation, la chute des échanges et de l’investissement, en particulier en Europe, et en Chine et les incertitudes entourant l’action des pouvoirs publics dans la plupart des grandes économies », peut-on lire dans le communiqué final qui a sanctionné les assises de N’djamena.
Par Junior Matock ( Défis Actuels No 406)