Cemac : ces secteurs qui vont stagner les prochains mois

Le test de conjoncture récemment publié par la BEAC prévoit une stagnation de l’économie au second trimestre dans des domaines précis.
L’incertitude quant à la gestion de la pandémie déteint sur l’environnement économique. Les trois prochain mois, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), prévoit une stagnation généralisée de l’économie de la sous-région Afrique centrale. Dans le test de conjoncture qu’elle vient de publier, l’institution relaie les inquiétudes des hommes d’affaires de la Cemac. Des inquiétudes qui annoncent une stagnation de l’activité économique. Notamment du fait de la dégradation de la situation sanitaire au premier trimestre 2021. Cette stagnation, prévoient-ils, devrait être tout aussi rude que celle observée au deuxième trimestre 2020.

Commerce

Du fait du difficile redémarrage de la demande intérieure, l’activité de commerce et location de véhicules et de pièces détachées, tout comme celle du commerce de gros et de détail des biens d’investissement et d’équipement, des produits pétroliers et de gaz domestique et du commerce des produits pharmaceutiques, l’activité va globalement demeurer stable au cours du deuxième trimestre 2021.

Industries extractive

Le secteur de l’industrie extractive va également afficher une certaine stabilité, résultant de la dynamique des cours mondiaux du pétrole brut. Même si en Guinée Equatoriale, l’activité s’annonce plutôt sous de mauvais auspices, suite à la baisse de la production des puits de pétrole. Dans les secteurs tels que le gaz, l’extraction des diamants et autres activités minières, les données publiées par la BEAC augurent des lendemains meilleurs, parce que l’activité gazière dans la sous-région devrait progresser favorablement, boostée par la mise en service du pipeline d’exportation du gaz d’Alen vers le complexe pétrolier ALBA en Guinée Equatoriale.

Agriculture, élevage, sylviculture, pêche

Le secteur de l’agriculture connaîtra une légère hausse du fait de la bonne tenue des cultures vivrières et de certaines cultures de rente comme le coton, la banane et le caoutchouc, explique la Beac. Dans le domaine de l’élevage, l’on envisage une relative stabilité entretenue par « la bonne tenue du cheptel tchadien, dont le dynamisme viendrait contrebalancer des perspectives moroses anticipées au Cameroun, en République Centrafricaine et en Guinée équatoriale ». Toutefois, la situation sécuritaire, la rareté de certains intrants et produits phytosanitaires et la dégradation des pâturages devraient entraver l’activité des éleveurs, renseigne la Beac. En ce qui concerne la sylviculture et l’exploitation forestière, les perspectives s’annoncent globalement favorables pour le deuxième trimestre 2021. Dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, les perspectives s’annoncent défavorables consécutivement à la rareté des investissements publics.

Industries

Le deuxième trimestre 2021 s’annonce sur une bonne note pour les activités de fabrication telles que les industries de boisson, huilerie, minoterie, etc. La Beac projette en effet une amélioration des circuits d’approvisionnement et de nouveaux investissements au Congo, au Gabon, en Guinée équatoriale et en Centrafrique, tandis que l’activité s’effondrerait au Tchad, en lien avec la fermeture de l’usine de Moundou.
Par Canicha Djakba

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