Carnet noire: Amadou Ali est mort

Le ponte du régime de Yaoundé est décédé ce 27 septembre des suites de maladie.

Amadou Ali n’est plus. Le ministre chargé des missions à la présidence est décédé ce 27 septembre 2022 dans un avion médicalisé. Lequel appareil le ramenait au pays, après une évacuation médicale il y a quelques jours, qui a tourné court. Il semble que les signaux présageaient des lendemains incertains. D’où un retour  » précipité » qui n’a pas connu son terme. On le savait malade depuis des années. Une situation sanitaire qui aurait valu que Paul Biya ramenat à la présidence comme Chargé de mission celui qui n’avait que très rarement assumé ses fonctions de ministre délégué à la présidence de la République, chargé des Relations avec les assemblées.

C’est une ponte du régime qui quitte ainsi la scène. Amadou Ali a été une figure importante de la vie de la vie politique de la Nation. Militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Amadou Ali aura occupé plusieurs postes importants au sein de l’appareil de l’État. Entre autres ministères importants dirigés par ce Kanuri, les départements de la Justice et de la défense. Avec comme faits d’armes et traces laissées, l’explosion de la poudrière du quartier général dans les années 2000, l’affaire des écoutes téléphoniques qui a permis à l’opinion d’apprendre la théorie du  » rouleau compresseur ». Théorie qui a vu passer sous l’échafaud un certain Titus Edzoa, ancien secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), arrêté et jugé dans le cadre de plusieurs affaires qui l’ont vu passer 19 ans en prison.

L’une des dernières affaires qui a mis au-devant de la scène Amadou Ali, est l’affaire des confidences de l’homme à l’ancienne ambassadrice des États-Unis au Cameroun. La diplomate avait fait fuiter des projets d’Amadou l’arrestation au sujet de l’alternance à la tête de l’Etat: l’homme laissait entendre que le Grand Nord ne tolérerait sous aucune condition qu’un Bamileke succède à Paul Biya. En même temps, le Nordiste écartait du pouvoir un ressortissant du grand groupe ethnique Beti dont est issu le successeur d‘Ahmadou Ahidjo. L’homme est décédé sans avoir pu défendre ce bifteck.

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