Can 2019 : Le TAS délivre le Cameroun

L’instance judiciaire a rendu sa décision sur le recours des Comores ce 4 juin 2019.

A 17 jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations 2019, le Tribunal arbitral du sport (Tas) a rendu sa décision sur le recours déposé par les Comores en disqualification du Cameroun du tournoi final. Pour le tribunal suprême mondial du sport, les Comores n’ont pas d’intérêt dans cette partie, étant classés 4ème de la poule des éliminatoires du tournoi, derrière le Malawi. Et de ce fait, le recours a été jugé « irrecevable ». Mettant un terme au rêve comorien de participer pour la première fois à la phase finale de la Can. Et du coup, le boulevard est ouvert pour le Cameroun qui, bien que se préparant pour Egypte 2019, n’avait pas l’assurance totale d’y être.

Le décision du TAS

Les Comores fondaient leur requête sur le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) au Cameroun. Et exigeaient l’application de l’article 92-3 du Règlement de la Confédération africaine de football (Caf), qui prévoit l’exclusion du Cameroun de deux éditions de Can, ainsi qu’une amende de 500 mille dollars américains. Et le manager général de l’équipe nationale des Comores estimait qu’au moment du retrait de la Can, son pays était deuxième du groupe et à cet effet, l’île était automatiquement qualifiée. A défaut, une annulation des matchs du Cameroun propulserait le pays à la seconde place.

En revanche, pour la Caf, il n’y a pas eu de retrait en ce qui concerne le Cameroun, mais « un glissement de date », déplaçant l’organisation camerounaise de 2019 à 2021, ainsi que la Côte d’ivoire et la Guinée, suivent le même effet sur 2023 et 2025. Pour autant, la résolution du Comité exécutif de la Caf du 30 novembre 2018 parlait bien de « retrait », motivé par l’énorme retard qu’accusait le pays dans les travaux de construction d’infrastructures. Après trois missions d’inspection. Et au cours d’une interview accordée à la chaîne de télévision Afrique media, Ahmad Ahmad, le président de la Caf avait reconnu que les dirigeants de la Caf étaient engagés dans une transition et ne pouvaient être rigoureux sur le respect des textes. Par ailleurs, le Malgache estimait que le président camerounais s’était beaucoup engagé dans l’organisation de cette Can et que les infrastructures sportives en construction méritaient d’être mises à exploitation. Toujours est-il que la Caf disposait d’un argument de poids face aux Comores : la non existence d’un Accord-cadre entre le propriétaire du tournoi et l’organisateur initial qu’était le Cameroun.

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