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Cameroun: la transformation industrielle de la viande de porc reste encore faible

Elle fait face au manque de structures d'abattage et de transformation modernes, de maîtrise des techniques modernes de production, de transformation et de valorisation de la viande porcine. Ce, malgré des programmes comme les agropoles qui visent à professionnaliser la filière, à renforcer les capacités des acteurs et à améliorer l'accès aux infrastructures, telles que les unités de transformation, la conservation et la distribution.

Elle reste le parent pauvre d’une filière pourtant en forte croissance. La transformation industrielle de la viande porcine au Cameroun reste faible et en croissance. La filière souffre d’un manque de maîtrise des techniques modernes de production, de transformation et de valorisation de la viande porcine. Il y a encore un besoin de construction et de modernisation des abattoirs, des unités de transformation, et de systèmes de conservation (chambres froides). Bien que la production et la consommation de porc augmentent, le marché reste dominé par les ventes de produits frais ou de produits issus d’abattages artisanaux. La transformation industrielle, en produits élaborés, notamment en jambon, saucisses, viande hachée, et autres produits dérivés, nécessitant des techniques de préparation spécifiques, est encore embryonnaire, bien qu’il existe des opportunités de développement.

 L’USINE DE TRANSFORMATION DE NKOLAFAMBA TOUJOURS ATTENDUE

C’est le cas par exemple, dans le cadre du projet Proporc, avec la construction annoncée d’une usine de transformation industrielle de porc dans la commune de Nkolfamba, région du Centre. Malheureusement, malgré la signature d’une convention, le 11 avril 2023, entre cette collectivité territoriale décentralisée et la CAPEF, ce projet tarde à prendre corps. Cette convention prévoyait l’implantation dans la commune de Nkolafamba, d’un centre technique d’excellence, avec en son sein, des blocs administratifs ; des blocs pédagogiques ; des dortoirs ; des aires de jeux ; des abattoirs ; des parkings et des voies et réseaux divers. Il était question, à travers ce centre d’excellence, d’y développer une expertise locale dans un domaine de la transformation industrielle de porc qui fait encore quelque fois défaut dans cette filière.

Également, le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) avait lancé, le 12 janvier 2021, un appel à préqualification des investisseurs désireux d’investir dans la transformation des produits animaux. Concrètement, grâce aux financements de la Banque mondiale dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel), le gouvernement entendait cofinancer la mise en place de ces unités de transformation avec des privés.

Selon le Minepia, les projets visés étaient la construction « d’une unité de transformation laitière d’envergure avec possibilité de mise en place d’une laiterie de type UHT, d’une unité industrielle de charcuterie (porc), d’une unité industrielle de transformation de volaille, d’une unité de transformation des produits de la ruche, d’une unité industrielle de transformation de la viande bovine ».

Par Blaise NNANG

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