Cameroon business forum : Climat des affaires : maintenir l’élan des réformes

Le rendez-vous du 22 octobre 2020 a été l’occasion pour les acteurs du secteur public et du secteur privé, réunis autour du Premier ministre de faire le point sur l’impact du Covid-19 sur l’économie camerounaise et d’identifier des pistes de solutions.

Il y a de quoi garder le sourire

A situation particulière, mesures particulières. Dans un contexte marqué par la propagation de la pandémie du coronavirus qui a déjà fait plus de 424 morts au Cameroun, la 11e édition du Cameroon Business Forum (CBF) s’est tenue cette année à Yaoundé, dans les services du Premier ministre. Et non pas à Douala, la capitale camerounaise des affaires. D’ailleurs, ce n’est pas le seul changement notable enregistré. Le nombre de participants a été considérablement revu à la baisse : seuls 50 admis contre les 500 habituels. Placé sous le thème «L’environnement des affaires à l’épreuve du Covid-19», le rendez-vous du 22 octobre dernier a été l’occasion pour le secteur public et le secteur privé de faire le point sur l’impact du Covid-19 sur l’économie nationale et d’identifier des pistes de solutions. Disposées et engagées pour des concertations constantes, les points de vue des deux parties ont convergé vers le maintien de l’élan des réformes avec comme priorité l’amélioration de l’environnement des affaires. «Les concertations continues secteurs public/privé permettent de préfigurer les actions à mener pour maintenir la résilience économique, dans le respect de nos engagements internationaux. Le secteur privé n’a ménagé aucun effort pour renverser la tendance défavorable. Je l’en félicite», s’est réjoui le Premier ministre Joseph Dion Ngute sur son compte Twitter.

Feuille de route

Au programme, plusieurs exposés ont permis de dresser l’état des lieux de l’économie camerounaise dans ce contexte de crise sanitaire. Ainsi donc, outre la leçon du Pr. Touna Mama sur l’historique d’une quinzaine de pandémies ayant secoué le monde au fil des siècles, pour en tirer quelques leçons comme la transformation des obstacles en opportunités ou encore le développement de la résilience, le président du Gicam lui, Celestin Tawamba s’est appesanti sur les effets néfastes du nouveau coronavirus sur les entreprises et l’économie en général. L’on apprend qu’à la fin du mois de juin 2020 par exemple, le Covid-19 a causé une dégradation significative continue de la situation de l’économie sur les fronts de l’activité, des résultats, des contributions au budget de l’Etat, et de l’emploi. Tenez, de l’avis de Célestin Tawamba, ce sont au total 97 % des entreprises qui sont négativement impactées par la pandémie ; 310 milliards de francs CFA de baisse de chiffres d’affaires au premier semestre 2020, alors qu’il est anticipé près de 3 150 milliards de francs CFA de baisse soit un recul de 26 %. De même, le patron du Groupement Inter Patronal du Cameroun (Gicam) a confié que la contribution fiscale des entreprises a baissé d’environ 51 milliards de francs CFA, tandis que sur l’ensemble de l’année l’on pourrait parler d’une perte en recettes fiscales de l’ordre de 520 milliards de francs CFA. Enfin, sur le front de l’emploi, ce sont 54 000 salariés à plein temps mis au chômage technique (soit 14 % des effectifs) et 14 000 salariés licenciés (3,5 % des effectifs). «Un constat se dégage, lâche le Premier ministre dans un tweet. Cette pandémie a des conséquences dévastatrices sur nos efforts de relance. Le Cameroun n’est pas un cas isolé de ce désastre mondial. Mais loin de nous apitoyer sur notre sort, des mesures d’assouplissement et d’accompagnement ont été prises par le chef de l’Etat Paul Biya».

Seulement, beaucoup reste à faire. Enfin, de l’avis des chefs d’entreprises. Ainsi donc, les travaux du 11e CBF ont débouché sur des propositions visant à permettre aux uns et aux autres de tirer leur épingle du jeu. C’est ainsi qu’une feuille de route a été adoptée. Elle comprend sept indicateurs-clés dont la finalité est l’amélioration du classement du Cameroun dans le Doing Business de la Banque mondiale. Ces indicateurs concernent entre autres la création des entreprises, le permis de construire, l’accès à l’électricité, le commerce transfrontalier. La mise en œuvre de toutes ces recommandations devrait être faite entre décembre 2020 et mars 2021.

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