BVS : vers la fin d’un projet  de production locale de vin

En dehors de l’usine d’embouteillage de vins qui a coûté 12 milliards de FCFA, le promoteur de BVS visait un investissement dans la viticulture, un secteur oublié au Cameroun depuis les années 60.

Investiraucameroun annonce que la Société Boissons Vins et Spiritueux (BVS) pourrait bientôt arrêter ses ac au Cameroun. Or, au  lancement de BVS à Douala en 2017,  le français Guillaume Sarra promoteur dévoile un plan ambitieux. Ancien directeur général adjoint de la Société anonyme des boissons du Cameroun (SABC), il affiche l’objectif de mettre sur pied une véritable industrie de vin et spiritueux dans le pays.  Sur le long terme, BVS ne devait pas uniquement embouteiller du vin mais en produire elle-même avec la matière première locale.  La stratégie prévoyait alors  de se lancer dans la viticulture (culture de la vigne) afin d’avoir sa matière première localement.   Le promoteur envisageait aussi d’acquérir une distillerie locale, afin de réaliser la transformation de la mélasse de sucre ainsi que du maïs ou du blé en alcool pur. Ceci, en plus de la  production des jus de fruits.  Objectifs : produire 10 millions de litres de vin par an et desservir toute la Cemac dans un premier temps.

 « Un des projets qui nous tient particulièrement à cœur est de récolter localement des fruits comme les ananas, les mangues… et de les transformer en jus de fruits et en concentrés et/ou extraits que nous pourrons vendre à des producteurs locaux de boissons gazeuses ou à l’export » avait déclaré Guillaume Sarra.

 A date, du fait certainement des difficultés financières, BVS Cameroun n’est pas allée loin dans son idée de développer une chaîne de valeurs locales.   Seule la gamme de jus de fruits avec le partenaire portugais Sumol Compal a été lancée pour un investissement de 2 milliards de FCFA. Or, la culture des vignes serait une grande innovation pour le Cameroun qui ne regorge presque pas de plantations de vigne.  Les premiers vignobles  remontent à la période avant les indépendances. Notamment à Babadjou à l’Ouest du pays, Nanga Eboko et Ntui dans le Centre et Mutengene  dans le Sud-Ouest.

Il faut dire que  pour son installation au Cameroun,  Guillaume Sarra   a investi 12 milliards de FCFA. Il a été motivé par les facilités offertes par  l’État du Cameroun, à travers la loi d’avril 2013 révisée en 2017 relatives aux incitations à l’investissement privé. Ce, alors qu’il était intéressé par d’autres pays d’Afrique.  « Grâce à la loi fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun, nous avons choisi d’investir au Cameroun au lieu de l’Angola ou de la Côte d’Ivoire, ciblés au départ pour un investissement de 13 milliards de FCFA », avait indiqué Guillaume Sarra.  Au bout d’un  an d’activités, le français avait annoncé un chiffre d’affaires de  8 milliards FCFA uniquement sur le segment négoce. Son  ambition  était alors d’atteindre en trois ans, 20 milliards FCFA.  Une ambition qui reposait essentiellement sur son projet de transformation  des matières premières locales. Le raisin, le maïs ou du blé, les fruits. Ce qu’il avait inscrit comme la 3ème phase de développement  de l’entreprise brassicole au Cameroun.

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