En 2024, le Cameroun a donc franchi la barre de 500 milliards d’Investissements directs étrangers (IDE) attirés. Le pays a en effet enregistré un accroissement de 26,8% du flux net d’IIDE, passant de 451,1 milliards de FCFA à 571,9 milliards de FCFA. Pour sa part, le World Investisment Report de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) 2024, note que le stock d’IDE au Cameroun a augmenté de 12,3 % par rapport à 2022 pour se situer à 7 283 millions de dollars en 2023, mais cette performance du Cameroun en matière d’IDE reste encore inférieure comparée à celle de l’Angola (12 177 millions de dollars) et du Gabon (17 742 millions de dollars).
Les secteurs à fort potentiel d’IDE
Selon l’observation du Comité de compétitivité logé au ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), le dynamisme des investissements privés s’est traduit par la forte mobilisation des investissements dans les bâtiments et travaux publics, ainsi que la hausse de la demande des produits issus de la fabrication de machines et des meubles. Il y a également les secteurs de la métallurgie, avec des investissements du groupe PROMETAL d’un montant de 54 milliards à Douala, de l’agroalimentaire, avec une nouvelle unité industrielle de LA PASTA S.A à Kribi, …, de la cimenterie avec l’inauguration de l’usine du 6ème producteur CIMPOR à Kribi pour un investissement de 35 milliards.
Cette croissance d’IDE au Cameroun peut aussi trouver une justification à travers le dispositif incitatif à l’investissement privé mis en place par les pouvoirs publics. A ce titre, au titre des facilitations à l’investissement privé, près de 400 conventions ont été signées entre l’Agence de promotion des investissements (API) et les entreprises de divers secteurs d’activités pour des investissements potentiels de plus de 7 000 milliards et plusieurs milliers d’emplois projetés.
Des investissements insuffisants pour la production des biens
Malgré cet accroissement substantiel du stock d’IDE attirés par le Cameroun en 2024, les experts du Comité de compétitivité relèvent que le volume d’investissements privés ou publics n’est toujours pas suffisant pour la production des biens et services. Les coûts relatifs de mise en conformité des entreprises à l’effet de s’aligner aux exigences réglementaires, bien que n’étant pas propres au Cameroun, peuvent partiellement expliquer le frein à la productivité de l’investissement, explique-t-on. Par ailleurs, l’on dit observer une allocation des ressources d’investissement plus orientée vers le secteur des services que vers l’industrie ou les activités en amont de celle-ci. En sus, l’insuffisance en amont d’un approvisionnement continu en matières premières et autres intrants tels que l’énergie électrique plombe l’optimisation des investissements dans le secteur industriel, peut-on lire dans ce rapport.






