Bassin du Congo. Plus de 65 milliards de FCFA pour la préservation des forêts

Décidé lors du One Forest Summit qui vient de se refermer au Gabon, ce fonds servira à financer un mécanisme de rémunération des pays exemplaires dans la conservation des forêts et la sauvegarde de leurs stocks vitaux de carbone et de biodiversité, via des certificats biodiversité.

Des chefs d’États, entreprises, scientifiques et membres de la société civile  étaient réunis le 1er et 2 marsdernier à  Libreville, capitale du Gabon. Ils ont échangé dans le cadre du One Forest Summit, une rencontre née d’un mouvement initié en 2017 par Emmanuel Macron le président français, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et le président du groupe Banque mondiale Jim Yong Kim. L’objectif étant d’instituer un cadre nouveau, pragmatique et efficace » pour fournir des « solutions utiles et de terrain sur les sujets écologiques ».

Au terme de deux jours de réflexions au Gabon,  les participants ont adopté un document baptisé « le plan de Libreville ». Ce plan s’inspire des principales résolutions de la COP27.  L’un des axes majeurs de ce plan, est la création d’un fonds  d’une enveloppe de 100 millions d’euros  (un peu plus de 65,8 milliards de FCFA). Des promesses de participation ont déjà été enregistrées. La Fondation Walton par exemple a annoncé qu’elle participera à hauteur de 20 millions d’euros, Conservation international injectera 30 millions d’euros et la France 50 millions d’euros. Concrètement, ce fonds servira à financer un mécanisme de rémunération des pays exemplaires dans la conservation des forêts et la sauvegarde de leurs stocks vitaux de carbone et de biodiversité, via des « certificats biodiversité ». Ces certificats pourront être échangés avec des États souverains ou avec le secteur privé « au titre de contribution à la protection de la nature ».  Le Chef d’Etat français présent à la conférence a aussi fait une promesse. « Nous allons mettre 100 millions d’euros additionnels pour les pays qui souhaitent accélérer leur stratégie de protection des réserves vitales de carbone et de biodiversité dans le cadre des partenariats », a déclaré le président français Emmanuel Macron.

Les chefs d’entreprises, réunis dans un One Forest Business Forum, ont lancé une initiative qui vise à créer dix millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030. Dans l’ensemble, le plan de Libreville ambitionne de concilier développement économique et protection de l’environnement. Ainsi, il annonce l’engagement d’une cinquantaine d’entreprises pour la « conservation des forêts et [le] développement économique en faveur des populations locales ». Elles lancent l’initiative 10by30, visant à créer 10 millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030. Ceci,en favorisant « l’agro-foresterie couplée à des activités agro-industrielles », en adoptant « les principes de l’économie circulaire » dans les chaînes d’approvisionnement ou en développant des « plantations dédiées à l’utilisation du bois de chauffage pour freiner la déforestation », a fait savoir le président français.

Il faut dire que les forêts représentent 50 à 75 % de la biodiversité terrestre et constituent le deuxième puits de carbone de la planète. Le plan de Libreville prévoit des mesures de protection de la forêt, mais renforce aussi sa marchandisation. Les politiques présents au sommet se sont  par ailleurs engagés à stopper la déforestation comme solution efficace dans la lutte contre le changement climatique.

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