Banques et EMF : Seulement 4 % de crédit accordé aux agriculteurs

Des institutions bancaires et des établissements de micro finance offrent en général des services financiers non adaptés au secteur agricole tandis que d’autres hésitent à prendre le risque.


D’après les chiffres communiqués dans le cadre du projet Fofinaac porté par la coopération allemande, le financement agricole au Cameroun représente à peine 4% de l’encours du crédit des banques et institutions de micro finance. Ce taux se situe exactement à 3 ,3% au Cameroun tandis que le secteur agricole contribue à hauteur de plus de 30 % du PIB national et emploie plus de la moitié de la population active. L’accès au crédit reste ainsi un des obstacles majeurs à son développement. Que ce soit du crédit à court terme pour financer les besoins en fonds de roulement des PME agricoles, ou à moyen et long terme pour l’acquisition des équipements, outils de production.

A l’origine de cette situation, la GIZ fait savoir que les agriculteurs de leur côté ont un faible niveau de connaissance en matière d’investissement et ont rarement des modèles d’affaires éligibles au financement. Mais, du côté du secteur financier, les institutions sont d’abord pour la plupart installées dans les zones urbaines, tandis que ces PME agricoles sont en zones rurales. Mais, bien plus, les produits financiers proposés ne sont pas généralement adaptés aux spécificités du secteur agricole. Plusieurs partenaires au développement s’investissent dans le domaine afin de donner les compétences à la fois aux institutions financières qu’aux acteurs du monde rural. Le gouvernement de son côté a mis en place une stratégie nationale de la finance inclusive (SNIF) qui tient compte de ce secteur d’activités. « 60% de la population active vit en milieu rural et cette population a des difficultés pour avoir accès aux services financiers donc c’est pourquoi il a été instauré une stratégie nationale de la finance inclusive dans laquelle la filière agricole est présentée que ce soit en termes de volume ou d’activités. Le financement agricole reste faible car du côté de l’offre, les établissements ont de la difficulté à accorder du crédit au monde rural à cause de la saisonnalité, de la vulnérabilité du secteur agricole. Le secteur est très risqué.» , a fait savoir Maximin Ongolo, chef du programme d’appui à la Snfi au Ministère des Finances.

Par Tatiana Meliedje

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