« Au nom de ce sursaut patriotique légendaire qui tire sa vitalité de l’immortalité de l’Ame combattante et héroïque du peuple camerounais, l’UPC par ma voix choisit de te témoigner la reconnaissance du peuple Camerounais uni et souverain ». En ces termes, Robert Bapooh Lipot salue la mémoire du Chef de bataillon Antoine Olivier Essama Eyenga tué à Kumba le 26 juillet dernier dans des combats des Forces de défense et de sécurité contre les sécessionnistes luttant pour la sécession des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest (NOSO). Le commandant du Bataillon d’intervention rapide (BIR) a été abattu pendant la visite d’Emmanuel Macron, visite au cours de laquelle ce passé colonial dont la gestion pose des équations compliquées tant à l’intérieur du Cameroun qu’avec la France, ex puissance tutélaire dont le rôle historique dans la crise est non négligeable, et qui a assuré être disposée à ouvrir les archives pour reconstruire l’histoire du pays.
Le décès de ce haut gradé de l’armée a été considéré comme une victoire par les séparatistes. Dans un tweet, Mark Bareta, l’un des leaders assumés de cette rébellion, écrit à propos que, « c’est comme d’habitude d’ignorer le bruit provenant d’Emmanuel Macron… ». Robert Bapooh Lipot tient à saluer la bravoure du haut gradé de l’armée tombé dans ce contexte : « Dans ta détermination à défendre l’unité et la souveraineté de notre nation, en payant de ta propre vie, tu invites les patriotes, vaillants citoyens et soldats camerounais à refuser d’être des simples spectateurs d’un désastre aux conséquences incommensurables pour l’avenir du Cameroun ». Y voyant une âme de combattant héritée des pères-fondateurs de son parti, pionnier de la lutte pour l’indépendance du Cameroun. A l’occasion, le leader de l’UPC pense qu’« aujourd’hui plus qu’hier encore, les enjeux et les défis du présent, appellent à l’unité, à la solidarité et aux devoirs républicains des filles et fils de notre nation derrière nos forces de défense et de sécurité, pour sauvegarder l’unité, l’intégrité du Cameroun, assurer la sécurité de nos populations et leurs biens ».
L’homme politique constate que « sur le plan économique et géostratégique, le Cameroun subit des multiples tentatives de déstabilisation dont Boko Haram, les attaques des groupes sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest constituent l’efflorescence », ajouté à la « cabale antirépublicaine dégradante et honteuse d’une certaine classe politique Camerounaise, ouvrière de la politique politicienne » que le secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun (UPC) reconnue par l’Administration territoriale reconnaît. Le « successeur politique » d’Augustin Frédéric Kodock soutient « que la lutte contre le terrorisme, les groupes sécessionnistes et l’insécurité au Cameroun, pour une victoire totale, exige la mobilisation de notre peuple au-delà des clivages sociopolitiques et religieux, derrière nos forces armées ». A cet effet, « pour l’UPC, nous devons nous rendre à l’évidence que : l’indépendance d’une Nation reste une illusion si son Armée ne reflète pas, par son état d’esprit et sa puissance, l’orgueil, la fierté, l’unité et la souveraineté de son peuple ». Un combat que le chef de bataillon Antoine Olivier Essama Eyenga a mené au propre comme au figuré jusqu’au 26 juillet 2022.