Approvisionnement : risque d’interruption dès juin 2022

Dans un contexte de crise aggravée par la guerre en ukraine, de nombreuses entreprises locales craignent de ne plus pouvoir tenir leur engagement dans la chaîne d’approvisionnement des marchés.

La crise inflationniste que connaît actuellement le Cameroun du fait de la pandémie va davantage se renforcer. Ceci va s’imposer avec le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, deux grands fournisseurs mondiaux en matières premières. Le spectre d’une rupture de l’approvisionnement du marché intérieur sur certains produits est déjà envisageable du fait de la crise liée au Covid. Selon le Gicam, une part importante d’entreprises fait état d’un niveau de stocks de matières premières qui ne leur permettra pas d’assurer l’approvisionnement des marchés au-delà du 1er semestre 2022. En dressant la situation de l’économie camerounaise dans un contexte de crises, le Gicam et des associations de défense des droits des consommateurs ont convenu qu’il faut engager des mesures durables pour assurer la survie des entreprises camerounaises et l’approvisionnement du marché local en produits de consommation.

Les propositions faites par les deux parties concernent plusieurs acteurs dans l’optique d’un partage des responsabilités et des charges quant aux effets de la crise actuelle. Il est recommandé aux pouvoirs publics de réviser la politique fiscale pour deux objectifs. Le premier, revoir les perspectives de recettes fiscales prévues dans la loi des finances 2022 qui projette paradoxalement un accroissement des recettes malgré les plaintes des entreprises. Deuxièmement, pour soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs en réduisant certaines taxes sur la consommation et en révisant la politique de rémunération. Dans la même veine, il est suggéré aux autorités de réviser la politique d’homologation des prix. Concernant les entreprises, elles sont appelées à faire des efforts supplémentaires d’ajustement des structures des coûts pour limiter, autant que possible, la répercussion des surcoûts sur les prix de vente. Pendant que les associations de consommateurs devront sensibiliser leurs membres afin qu’ils comprennent les enjeux économiques actuels. Ces pistes de solutions ont été formulées lors d’une concertation entre associations de consommateurs et le patronat dans le cadre des dialogues sociaux. Ces propositions sont faites en attendant des mesures structurelles, notamment le changement du modèle de l’économie camerounaise. Un besoin qui s’impose selon le Gicam et qui devra notamment porter un accent sur la promotion de la production locale avec pour défis, l’amélioration de l’offre en infrastructures et la réorientation de certaines commandes publiques ou privées vers les productions locales à l’exemple des meubles dans les administrations.

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