jeudi, septembre 11, 2025
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Alternance : La recette proposée aux Anglophones

Elle est de la coalition English Cameroon for a united Cameroon.

Alors qu’approchent à grands pas les échéances électorales au Cameroun, la scène politique nationale s’agite davantage. Entre nécessité d’alternance réaffirmée par les oppositions et les dernières débauches d’énergie du régime de Yaoundé pour sauver un pouvoir qu’il détient depuis 42 ans et  semble lui échapper au contrôle, la coalition English Cameroon for a united Cameroon lance un appel aux Camerounais d’expression anglaise, de s’unir dans un « bloc électoral », s’ils veulent se donner une chance de « protéger [leurs] droits et [leur] dignité au Cameroun». A Mais « si les Anglophones veulent déployer la stratégie du bloc électoral, ils devraient alors choisir une question comme le fédéralisme et la démocratie constitutionnelle, et non un président anglophone», sensibilise la coalition qui comporte des Camerounais d’expression anglaise, mieux des originaires de l’ex-Cameroun occidental, mus par l’idéologie fédéraliste pour le Cameroun. Par ailleurs, « pour que votre bloc électoral soit efficace, vous devez vous battre pour des élections compétitives et transparentes avec une participation massive des électeurs ». Par ailleurs, « votre bloc électoral doit également être suffisamment intelligent pour identifier et éviter les distractions telles qu’une focalisation myope sur un président anglophone plutôt que sur le fédéralisme », insiste la coalition dans son plaidoyer.

De façon détaillée, « ce bloc électoral doit être uni par certains idéaux et objectifs, et non par des individus », prévoit le groupe de travail. Et d’indiquer que « ces idéaux pourraient consister à lutter pour un retour au fédéralisme, à lutter pour préserver le fédéralisme une fois restauré et à défendre la démocratie constitutionnelle comme ciment qui unit le fédéralisme et le concept de bloc électoral». S’inspirant des Afro-Américains qui « ne sont que 13 %. Leurs droits civiques ont été obtenus grâce à un activisme organisé, avec l’aide des communautés religieuses».

Rejeter l’idée d’un système de parti unique

Ces activistes de la cause fédéraliste, dont l’un des leaders est le Dr Benjamin Akih, sont convaincus que « pour que votre groupe électoral réussisse, vous devez faire tout votre possible pour garantir que toutes les élections au Cameroun soient compétitives et transparentes ». A cet effet, il faut rejeter « l’idée d’un système à parti unique » car « c’est l’erreur commise par vos dirigeants dans les années 1960 », rappellent-ils. Non sans souligner que « le Cameroun fait partie de l’Afrique francophone dans ses institutions et pratiques politiques » ; et que « les grandes victoires aux élections présidentielles sont une caractéristique commune de l’Afrique francophone». Ce qui est le fruit combiné de « la disqualification des candidats compétitifs et la suppression des électeurs pour minimiser les voix d’opposition et le trucage des élections finales».

En relevant que la tentative de bloquer les candidats de l’opposition résulte du fait des inscriptions massives sur les listes électorales qui font peur au régime, la English Cameroon for a united Cameroon invite les citoyens anglophones à « user de leurs droits constitutionnels pour descendre dans la rue et exiger une correction de l’injustice » au cas où ce stratagème passe. Mais « nous devrions le faire pour défendre la constitution, et non pour tenter de rompre avec l’union ou de violer la constitution d’une autre manière», mettent-ils en garde.

Aussi, le groupe de pression insiste sur l’idée d’un candidat anglophone que le Rdpc, parti au pouvoir encourage : « Le Rdpc n’a pas l’intention de présenter un candidat anglophone compétitif. Ils craignent que les anglophones renforcent un candidat de l’opposition francophone», attirent-ils l’attention. Faisant observer que la réalité de la scène politique fait état de ce que « les hommes politiques d’opposition les plus forts sont M. Kamto (51 %) et M. Libii (25 %). Ils sont suivis par M. Osih (environ 5%) ». En clair, il n’y a pas un leader anglophone de poids actuellement sur la scène politique nationale. Et surtout, que «depuis l’époque coloniale et l’indépendance, le pouvoir au Cameroun n’a jamais été entre les mains de ceux qui s’opposent au projet français». 

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