Parmi les lauréats, une voix s’est particulièrement élevée, empreinte d’émotion et d’espérance ce mercredi 3 septembre à Yaoundé. Kloé Tchamba Mawamba, élève au collège François-Xavier Vogt, dans la capitale politique du Cameroun, n’a pas caché sa joie, surtout à la veille de la rentrée scolaire et académique 2025/2026. « Je suis vraiment honorée, très heureuse de recevoir ce prix d’Afriland First Bank. Ça nous pousse à nous dépasser. Je voudrais aussi exhorter les autres institutions à promouvoir l’excellence comme ça, à encourager les élèves à donner le meilleur d’eux-mêmes », a-t-elle déclaré, le sourire aux lèvres. Son ambition est de poursuivre ses études à l’Université Saint-Jean, puis d’intégrer une grande école française de banque et finance, avec l’objectif, pourquoi pas, de créer un jour sa propre banque au Cameroun. Un rêve personnel qui se conjugue à une volonté de contribuer au développement du pays. En effet, elle bénéficie d’une bourse d’étude universitaire financée par la First Bank, lui offrant ainsi l’opportunité de poursuivre ses études supérieures dans les meilleures conditions.

Même enthousiasme du côté de Stéphane Dassi, lui aussi parmi les 50 lauréats. Pour ce jeune passionné par les sciences, cette bourse représente un tremplin. « Je pense développer une start-up dans l’IA et la robotique pour connecter le Cameroun à l’échelle internationale. Nous devons apprendre à nous positionner dans le monde. C’est grâce à notre intelligence et à notre état d’esprit que nous pouvons changer la mentalité », a-t-il affirmé avec conviction. Leurs discours, teintés de détermination et de patriotisme. Les parents, visiblement fiers, ne cachaient pas leurs émotions, certains versant même quelques larmes de joie.
UNE INITIATIVE QUI GRANDIT AVEC LES ÉLÈVES
Le programme B-First qui rentre dans le cadre de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), n’en est pas à son coup d’essai. En 2024, ce dispositif citoyen touchait déjà plus de 12 500 élèves dans près de 300 établissements, avec un budget de 300 millions de FCFA. L’édition 2025 marque un tournant avec plus de 500 établissements bénéficiaires, 25 000 élèves primés, et une enveloppe qui dépasse 500 millions de FCFA. De quoi confirmer la volonté de la banque de faire de l’éducation un axe stratégique de son engagement sociétal. « Les établissements bénéficiaires sont représentés dans les dix régions du Cameroun », a souligné un responsable de la banque. Une précision qui traduit le souci d’inclusion et d’équité du programme, conçu pour atteindre les zones urbaines comme rurales.
QUAND LA FINANCE RENCONTRE L’ÉDUCATION
Au-delà des chiffres, B-First se veut un trait d’union entre le secteur bancaire et le monde éducatif. Pour Afriland First Bank, il s’agit de démontrer que la finance n’est pas qu’une affaire de bilans comptables, mais qu’elle peut contribuer à façonner le futur d’une génération. Ce lien entre banque et école s’incarne dans la philosophie même du programme : soutenir les plus méritants, encourager le dépassement de soi et réduire les inégalités sociales.
En misant sur l’excellence académique, la banque entend forger une élite nationale capable de rivaliser sur la scène internationale. Les lauréats de cette année rejoignent une communauté en pleine expansion. Certains anciens bénéficiaires ont déjà intégré de prestigieuses universités ou lancé des initiatives entrepreneuriales. De quoi inspirer les nouveaux promus. Pour les jeunes comme Kloé et Stéphane, la bourse est plus qu’une aide matérielle, elle symbolise une reconnaissance et une responsabilité. « Tant que vous continuez à vous battre, on continuera à vous soutenir et vous pourrez réaliser vos rêves », a confié Kloé, lançant un message d’espoir à ses camarades.
UN PARI SUR L’AVENIR DU CAMEROUN
À l’heure où le pays s’interroge sur la qualité de son système éducatif et la nécessité de retenir ses talents, des initiatives comme B-First rappellent l’importance d’investir dans la jeunesse. Elles ouvrent une brèche dans un paysage souvent assombri par la précarité et l’inégalité des chances. En clôture de la cérémonie, les visages illuminés des 50 pupilles distingués ont rappelé à tous les participants que l’éducation reste l’arme la plus puissante pour bâtir l’avenir. Et si certains rêvent d’intégrer les grandes écoles, d’autres ambitionnent déjà de transformer leurs communautés.







