Les 2 acteurs concentrent seuls 43,6% du marché avec 587 725 abonnés, soit plus que les 14 autres banques analysées par le cabinet media intelligence entre 2016 et 2025.
L’étude porte sur 16 banques et analyse leur présence digitale sur 6 réseaux sociaux : Facebook, LinkedIn, YouTube, Instagram, TikTok, Twitter. Ce pendant neuf ans. Soit entre 2016 et 2025. Les principaux indicateurs sont notamment la présence sur les plateformes, la taille des communautés, le taux de croissance, les stratégies déployées. Le top 5 est dominé par Afriland First Bank déjà leader sur le marché bancaire classique. Présente sur les six plateformes analysées, la banque s’arroge une part d’environ 30% de marché avec plus de 300 000 followers. Cette banque camerounaise est suivie par la filiale locale du groupe nigérian UBA qui totalise une communauté de 208 000 followers sur les six plateformes pour 20% de parts de marché.
Le top 5 est complété par ordre d’importance, par SCB qui concentre 9,7% de part de marché pourtant présente sur seulement 2 plateformes. Ecobank vient en troisième position (présent sur 4 plateformes sur les six pour 9,6% de part), CCA Bank avec une présence sur les six plateformes, et seulement 7% de part. Ce quinté concentre 70,2% de la communauté digitale totale (947 421 abonnés sur 1 349 113). Mais le duo Afriland-UBA reste prédominant. Les deux banques représentent à elles seules 43,6% du marché (587 725 abonnés), soit plus que les 14 autres banques réunies.
Dans l’ensemble, pendant la période étudiée, Media intelligence fait remarquer que le secteur bancaire camerounais a connu une transformation digitale spectaculaire. En 2016, à peine 6% des banques avaient adopté les réseaux sociaux dans leur communication. Mais en 2025, le taux d’adoption est autour de 16%. La présence digitale a presque triplé (+166,7%) avec 16 plateformes actives contre 6 en 2016, tandis que les communautés ont littéralement explosé (+53 436%) passant de 2 520 à 1,35 million d’abonnés. « Cette évolution révèle un changement profond dans la stratégie de communication, passant d’une approche traditionnelle à une présence digitale massive et engagée. Le digital n’est plus une option mais un impératif stratégique pour toutes les banques camerounaises », commente l’étude.







