Adamou Ndam Njoya : le mutique stratège de la présidentielle

Le candidat de l’union Démocratique du Cameroun se fait si discret depuis la validation de sa candidature par Elecam que même ses différentes actions pendant cette précampagne passent inaperçues.

Il a choisi de jouer la carte du mutisme durant cette période de précampagne. Si bien qu’Adamou Ndam Njoya fait partie des « oubliés » de la présidentielle. En effet, depuis la validation de sa candidature par Election’s cameroon (Elecam) le candidat de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) s’est presque effacé de la scène politique. La preuve, il ne participe pas aux débats, ne n’expose pas ses grandes lignes politiques et n’organise encore moins de meeting. Disert jusqu’ici sur son programme politique et le recrutement de son électorat, ce silence du natif de Foumban, région de l’Ouest, finit bien par déranger, agacer, perturber et énerver les agitateurs de la scène politique. Et pourtant, cette grande discrétion du doyen conquérant du palais d’Etoudi (troisième participation 2004, 2011 et 2018) est une stratégie sagement pensée par le candidat à l’effet de provoquer des surprises lors de sa première sortie. « La surexposition médiatique trahit parfois une certaine insécurité. C’est lorsqu’on a des choses à masquer que l’on se surexpose dans les médias pour vendre aux Camerounais une mauvaise offre politique », justifie le parti. Mais quoiqu’il en soit, le maire de Foumban jouit déjà d’une notoriété qu’il a acquis depuis les années 90.

L’homme des réformes

Même si le docteur en droit public international et science politique ne s’exprime pas sur ses actions, les indiscrétions laissent néanmoins croire que l’heure est à la mobilisation du parti. Les militants sont plus que jamais déterminés à faire gagner leur candidat le 7 octobre prochain. Le candidat, né le 8 mai 1942, a d’ores et déjà recrutés et formés ses scrutateurs qui devront s’assurer du bon déroulement du scrutin présidentiel. « Le Dr Adamou Ndam Njoya a brillé par un silence qui intrigue toute la classe politique camerounaise. Pour les uns, rien ne filtre de ce que compte faire le père de l’éthique. Mais à l’UDC, en fin stratège, le président national de l’UDC consulte et travaille beaucoup et parfois très tard dans la nuit pour réfléchir mûrement sur chaque action à envisager pour sauver le navire Cameroun », fait savoir Laziz Nchare, l’un des communicateurs de l’UDC.
Des sources indiquent également que l’ancien ministre (sous l’ère Ahidjo) présentera son programme politique dans les tout prochains jours. Lequel programme s’articule autour de la crise anglophone, la forme de l’Etat, les chefferies traditionnelles, la réforme du système éducatif, de l’armée, du système judiciaire, les nouvelles technologies de l’information et de la communication et la lutte contre le chômage. C’est pour cette raison que ses militants le qualifient d’« activiste de paix et auréole d’expérience en matière de lutte contre la corruption, les détournements de derniers publics et la réforme de l’Etat. Il a toujours réfléchi pour le bien-être du peuple camerounais sans songer à rejoindre le régime Biya… »

Par Ghislaine Ngancha

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