La mission Halte au commerce illicite (Halcomi) ont effectué une saisie record au poste contrôle de Tchabal, dans le département de la Vina, région de l’Adamaoua. Les gabelous de cette mission ont saisi 3 144 munitions d’armes de guerre et de pistolets automatiques, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2024. L’information a été rendue publique par Edwin Fongod Nuvaga, le Directeur général des douanes, au cours de la réunion hebdomadaire de service lundi dernier. On apprend de la communication des Douanes que ces munitions étaient dissimulées dans un bus de transport en commun parti de Maroua pour Yaoundé.

Cela rentre dans le cadre des missions principales assignées à cette administration, dont le principal cadre de travail est de veiller sur les portes d’entrée du pays. Dans un contexte marqué par des crises sécuritaires dans le Golfe de Guinée, et surtout les deux guerres internes que mène le pays contre la secte Boko Haram et les séparatistes anglophones, la douane est plus que jamais impliquée dans les missions sécuritaires régaliennes de l’Etat. Et de plus en plus les armes et véhicules de contrebande sont saisis par les éléments d’Halcomi.
La réunion que présidait le DG des Douanes lundi dernier portait sur la préparation de la session parlementaire de novembre dédiée à l’adoption du budget de l’Etat pour l’exercice 2025, ainsi que sur le suivi-évaluation des recommandations précédemment formulées et la présentation du monitoring des éléments de la taxation des marchandises. Dans la circulaire du président de la République fixant les orientations de la prochaine Loi de finance, Paul Biya a prévu en matière de politique douanière, « la lutte contre le blanchiment des capitaux et le crime organisé, la poursuite du renforcement de la démarche partenariale auprès de tous les acteurs de la chaîne logistique, ainsi que la réduction des coûts et délais de passage des marchandises ; l’amélioration continue de la gouvernance douanière, à travers la lutte contre les mauvaises pratiques ». Edwin Fongod a davantage sensibilisé ses collaborateurs sur le volet sécuritaire des prérogatives de son administration.