jeudi, novembre 6, 2025
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Accès à l’emploi : restaurer la méritocratie

C’est l’une des attentes de la jeunesse au prochain septennat du Président Paul Biya. La jeunesse camerounaise qui éprouve d’énormes difficultés pour accéder à un emploi, notamment les emplois publics.

S’il y a une classe sociale dont les suffrages ne sont pas toujours en faveur de la classe dirigeante actuelle, c’est la jeunesse. Les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 sont une parfaite illustration de ce sentiment de rejet de la jeunesse vis-à-vis de l’actuel locataire du palais d’Etoudi. Et la raison est toute simple. Cette jeunesse est aujourd’hui confrontée à un chômage endémique, se sent le plus délaissée. Surtout que pour les quelques emplois disponibles, notamment dans la Fonction publique et les sociétés d’Etat, leur accès est de plus en plus compliqué, surtout pour les jeunes issus des milieux défavorisés.

La jeunesse dans son ensemble peut donc espérer que le nouveau septennat accordé au Président Paul Biya soit une occasion de changer la gouvernance dans l’accès aux emplois publics. Que la méritocratie soit restaurée, qu’elle soit le baromètre d’accès aux grandes écoles, à la Fonction publique ou alors dans les recrutements dans les sociétés d’Etat. Toute chose qui permettrait d’installer une saine émulation entre les jeunes dans l’accès à l’emploi. Et finir avec l’achat des places dans les grandes écoles, le parrainage dans les recrutements dans les sociétés d’Etat, etc.

Comme le reconnaissait fort à propos le président de la République, Paul Biya lui-même dans l’un de ses adresses à la nation, « Le chômage des jeunes est un phénomène qui n’épargne aucun pays. Des efforts méritoires sont consentis pour le résorber. J’ai à cet égard prescrit au gouvernement de mettre en place un cadre réglementaire régissant l’aide à l’embauche des primo demandeurs d’emploi ». Il est donc question d’aller au-delà des simples discours, et créer des conditions propices à la création des emplois décents, et surtout changer de gouvernance dans l’accès aux emplois publics.

 Les chiffres du chômage au Cameroun en 2025, faut-il le rappeler, sont sujets à des estimations divergentes : certains indicateurs suggèrent une légère hausse, passant de 6,1 % en 2024 à environ 6,8 %, tandis que des modèles prévisionnels pointent vers un taux d’environ 3,50 %. Les données disponibles font également état d’une situation particulièrement difficile pour les jeunes, avec un taux de chômage élevé, atteignant environ 35 % en 2024, selon la Banque Mondiale, et des défis persistants liés au marché du travail saturé et au décalage entre les compétences et les besoins des entreprises.

Certes, comme le font remarquer certains experts, l’emploi salarié n’est pas le seul moyen d’insertion sur le marché du travail, d’autres voies existent à l’instar des opportunités qu’offrent les domaines tels que l’industrie agropastorale. Les jeunes sont donc appelés à capitaliser les atouts du numérique pour développer l’auto-emploi afin de relever les défis qui se posent avec acuité.

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