Le Cameroun compte investir 156 milliards FCFA dans ce projet dont l’enveloppe globale est estimée à 181 milliards FCFA.
La ville de Yaoundé a abrité hier jeudi 18 décembre 2025, la première session du comité de pilotage national du Projet régional pour l’amélioration de la performance du corridor railroute Douala-N’Djamena (PCDN). Les travaux se sont tenus sous la présidence de Ernest Massena Ngallé Bibéhè et par ailleurs ministre des Transports.
Le projet est financé par la Banque mondiale à travers le guichet IDA pour un montant de 181 milliards FCFA, une enveloppe dans laquelle le Cameroun envisage de contribuer à hauteur de 156 milliards FCFA. Le budget des interventions à mettre en œuvre en 2026 est de 11,12 milliards FCFA, soit environ 6,2% du financement du projet.
« Il importe de noter qu’entre le port de Douala et la ville de N’Djaména se trouve l’un des rares corridors intermodal opérationnels en Afrique, à savoir le corridor Douala-Koutéré-Moundou-Ndjamena, devenu le couloir de transit le plus sûr et le plus viable pour le Tchad pour atteindre les routes maritimes. La zone d’influence de ce corridor stratégique pour le Cameroun et le Tchad, est un important générateur d’activité économique et abrite une part importante de la population des deux pays. Elle concentre une part importante du produit intérieur brut des deux pays » a indiqué Ernest Massena Ngallé Bibéhè.
Pour ce dernier, le potentiel économique dudit corridor ne pourra toutefois être pleinement libéré tant que des goulots d’étranglement subsisteront. Le diagnostic est donc clair : des infrastructures routières ferroviaires vieillissantes limitent la vitesse et la charge utile, tandis que la lourdeur des procédures administratives entre les frontières et ledit port ralentit le flux des marchandises.
Mis en vigueur le 13 juin 2024 pour une fin prévue le 30 juin 2032, le projet est financé par la Banque mondiale à travers le guichet IDA pour un montant total de près de 181 milliards FCFA. Ledit projet finance l’amélioration des infrastructures de plusieurs tronçons clés du corridor de transport entre les deux villes camerounaise et tchadienne, contribuant ainsi à la réhabilitation complète à long terme de l’ensemble du corridor rail/route.
Concrètement, le plan de travail budgétaire annuel 2026 soumis à l’examen du copil PCDN hier à Yaoundé avait pour objectif de financer dans le cadre de la composante ferroviaire : l’acquisition des équipements nécessaires à la réhabilitation des 238km de la voie ferrée entre Douala et Yaoundé.
Le plan va aussi financer les services de consultant en vue de la maîtrise d’œuvre sur les fournitures rail 54kg et des appareils de voie et des appareils de dilatation et les services de consultant en vue d’une assistance technique pour le contrôle des travaux de renouvellement de la voie ferrée entre Douala et Yaoundé.
Dans son volet facilitation le plan 2026 va financer la réalisation des activités à l’instar des études, les acquisitions prioritaires portant notamment sur la réhabilitation de la plateforme rail/route de la ville de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua. L’acquisition des équipements pour le renforcement de la sécurité routière à l’instar des radars de contrôle de vitesses avec véhicules y afférents et la facilitation du transit, du commerce et de la modernisation des acteurs des douanes et des transports dans le but d’améliorer considérablement l’efficacité et la performance de la chaîne de transit.







